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Le parcours pour revenir d’Horta était pourtant truffé de pièges : une dorsale anticyclonique barrait la route directe et obligeait les concurrents à un long détour par le nord. Pour exemple, Sébastien et Fabien ont parcouru 1595 milles sur l’eau pour une distance théorique de 1271 milles, soit un accroissement de 25% de la route effective. Mais surtout, les deux navigateurs ont su faire le choix décisif à l’entrée de la Manche, en décidant d’un nouveau bord au nord-est, pour aller chercher un peu plus de pression. Vitesse, lucidité, capacité de décision, c’était la recette gagnante de cette édition 2013.
Sébastien Rogues
« Je suis vraiment super heureux. On a vraiment bien navigué alors qu’il y avait des choix stratégiques pas toujours faciles à faire. Fabien a beaucoup travaillé sur la météo et c’est lui qui nous a proposé les options à prendre. Ce n’est pas forcément évident de repartir pour un bord de près de 80 milles dans le nord-est, mais c’est un investissement qui valait le coup. Et puis, en arrivant, on a validé notre qualification pour la Transat Jacques Vabre. Mais surtout on a validé notre entente, on s’est bien réparti les rôles, on a bien communiqué entre nous et la vie à bord était vraiment agréable. Et puis, il n’y a pas à dire : ça fait du bien de gagner. »
Fabien Delahaye
« C’est bien. C’était notre première course au large ensemble et on n’a plus aucun doute sur notre capacité à naviguer tous les deux. On a validé beaucoup de choses dans l’optique de la Transat Jacques Vabre. Le choix de notre dernier bord était assumé depuis longtemps. On savait qu’il y aurait plus de pression à l’entrée de la Manche et qu’en arrivant sur la Bretagne, on bénéficierait d’un effet de site avec un vent qui tiendrait plus longtemps qu’au large. On a juste eu une petite transition difficile en arrivant sur Penmarc’h, mais dans l’ensemble, on était plutôt confiant. »