« Bonjour! Tu t'es levé tard ce matin? Tu as l'air encore de mauvais poil… Et tu ne m'as pas encore envoyé ton billet d'humeur… Toi, tu es fâché! Qu'est-ce qu'on a bien pu te
dire hier…
˗ Bonjour ! Comme d'habitude plein de bonne choses, mais tu sais bien que je n'aime pas l'hypocrisie, et que pour moi, la pire des hypocrisies, c'est le silence, l'ignorance ou
le mensonge…
˗ Le silence, l'ignorance n'étant souvent qu'un mensonge par omission!
˗ Laurent m'a demandé, ce matin "En quelques mots René, comment s'est passé la réunion hier soir?"
˗ Je n'ai pas l'impression que…
˗ Si, Pour moi, comme prévu... Je ne me sens plus digne d'être le secrétaire, le chargé de mission bénévole, le nègre de ces quelques élus qui se prennent pour des pauvres gens
qui n'ont plus que pour vivre leur indemnité de fonction, parce leur mandat leur prend du temps et qu'ils n'ont pas de temps pour préparer quelque motion que ce soit, parce que
leurs collaborateurs sont bénévoles et qu'on ne peut pas compter sur des bénévoles... J'en passe et des meilleures... Enfin, je suis encore plus radical qu'avant, plus engagé
qu'avant à vouloir faire le nègre, mais tu sais, le petit nègre blanc de Rémy, de Jean-Claude, d'Alain (Tinot), de Christian, de toi, Laurent... Mais bénévolement, sans
titre, surtout pour ne rien faire... Puis-je te faire une confidence... Tu verras le pourquoi du comment, je suis devenu radical, depuis ma plus prime enfance, dans mes
bulletins d'humeur... Et je vais commencer ce matin... Tu sais je me suis couché très tard hier soir, et je n'ai pas beaucoup dormi, tant pis! Et j'en ai pour trois mois
d'écriture... Pardonne-moi par avance...
˗ Alors, raconte…
˗ Bien avant, Jean-Claude, un ami très engagé dans le Secours Catholique et dont j'apprécie l'abnégation la rigueur et la pertinence dans le domaine de la Préhistoire, m'avait envoyé ce si gentil petit mot " Peut-être que les hommes, faute de soleil en ce moment, peuvent vivre d'amour, d'humour, malgré le temps… Quand les hommes vivront
d'amour..."
˗ Il n'y aura plus de frontières, il n'y aura plus de guerre…
˗ Et puis il y a eu Hafida, une amie de Saliha, et qui est devenue mon amie… Je suis sûr qu'on fera du bon travail ensemble au parti, pour les Français de l'étranger, pour exporter nos valeurs de Liberté, d'Egalité…
˗ De Fraternité, de Laïcité… Quand les hommes vivront d'amour, il n'y aura plus de frontières, il n'y aura plus de guerre…
˗ Et puis, il y a eu Jean, un libre-penseur "René, ta remarque sur le port de l'écharpe de Madame Guyau m'a fait rechercher. Mme Guyau la porte donc correctement comme une
maire. Elle a sans doute envie d'aller plus haut, mais la place est chère. Et il lui faudrait retourner l'écharpe ! Tu m'as donc permis d'apprendre quelque chose…"
˗ Je vois bien la photo mais, tu peux m'expliquer…
˗ Le port de l’écharpe tricolore précisé pour les adjoints et conseillers municipaux, Élus locaux. Un décret paru au JO du 23 décembre dernier précise le port de l’écharpe des adjoints et des conseillers municipaux lorsqu’ils remplacent le maire dans les fonctions d’officier d’état civil. Ce décret ajoute trois alinéas trois alinéas à l'article D. 2122-4 du code général des collectivités territoriales : “ Les adjoints portent l'écharpe tricolore avec glands à franges d'argent dans l'exercice de leurs fonctions d'officier d'état civil et d'officier de police judiciaire, et lorsqu'ils remplacent ou représentent le maire en application des articles L. 2122-17 et L. 2122-18. Les conseillers municipaux portent l'écharpe tricolore avec glands à franges d'argent lorsqu'ils remplacent le maire en application de l'article L. 2122-17 ou lorsqu'ils sont conduits à célébrer des mariages par délégation du maire dans les conditions fixées par l'article L. 2122-18. L'écharpe tricolore peut se porter soit en ceinture soit de l'épaule droite au côté gauche. Lorsqu'elle est portée en ceinture, l'ordre des couleurs
fait figurer le bleu en haut. Lorsqu'elle est portée en écharpe, l'ordre des couleurs fait figurer le bleu près du col, par différenciation avec les parlementaires. ”Décret no
2000-1250 du 18 décembre2000 modifiant l'article D. 2122-4 du code général des collectivités territoriales, J.O. du 23 décembre 2000.Edition du 26 Décembre 2000.
˗ Tu m'en diras tant, moi qui croyais qu'il y en avait des riches en or, et qu'il y en avait des pauvres en argent! Et moi qui croyais qu'il y en avait qui les portais à, l'envers, comme les hollandais!
˗ Et puis, il y a eu le message de Claude, mon ami, le pasteur de la mer… " Ces inégalités criantes qui ne favorisent guère la fraternité. La retraite à 50 ans avec 9.000 euros par mois, pour les fonctionnaires de l'UE a été approuvée !
˗ Pas possible! Eux qui prêchent la rigueur… Je comprends mieux ton coup de gueule d'hier soir…
˗ Et ce n'est pas tout! Si tu vas sur internet, tu vas pouvoir trouver la liste de qui touche quoi de l'Europe! Et Dans cette liste tu trouveras un certain Jacques Barrot (73 ans) avec une retraite de 4.728,60 EUR pour 5 années de commissaire européen aux transports! Ah! J'oubliais… À cela il faut ajouter sa retraite d'ancien député, celle d'ancien ministre, d'ancien président du Conseil général de la Haute Loire, de maire d'Yssingeaux et pour couronner cette brillante carrière, le 23 février 2010 il a été nommé au Conseil Constitutionnel!
˗ Pour eux, c'est le jackpot. Quand tu vois ça, ça te donne toujours envie de te faire de la politique?
˗ Plus que jamais, et plus que jamais j'en ferai bénévole et fier de l'être, de l'avoir toujours été, et de le rester jusqu'au bout… Je laisse à celles et à ceux qui font de la politique un métier, la charge de penser, d'écrire ce qu'ils auront pensé, de discourir sur ce qu'ils auront dit et d'agir sur ce qu'ils auront discouru…
˗ Oui, mais ça ne me dit pas le début de ton histoire…
˗ J'avais quatre-cinq ans… C'était dans les années 50-51… J'avais pu rentrer dans la classe de Madame Muzart à l'école maternelle du pont de Muire, à Tinqueux… C'est mon plus
ancien souvenir de rebelle, de radical… Tu sais bien que ceux qui te disent qu'ils ont des souvenirs avant quatre ans se sont refait le film! Ma blague, c'était toujours Bonjour Madame Muzart… Madame Muzart règne…
˗ Tu n'as pas changé…
˗ Et alors, je prenais n'importe quoi, et je me mettais une couronne sur la tête ou bien je m'inventais des moustaches de souris…
˗ Tu n'as pas changé… Et un jour…
˗ Je me suis mis deux perles dans le nez pour avoir un plus grand nez, et une plus grande moustache…
˗ Et Madame Muzart a refait régner sur la classe le silence que j'avais rompu de mes cris de douleur… Que faire? Appeler mon père? Il est au boulot! Appeler ma mère? Elle n'a pas de téléphone… Appeler le médecin? Il est en congé? Aller l'hôpital? Il faut l'autorisation des parents! Alors, j'ai une idée… Le dispensaire!
˗ Le dispensaire?
˗ Tu dis la même chose que Madame Muzart. "Le dispensaire? Tes parents ne voudront jamais! ˗ Vous parlez, c'est moi qui ai mal et puis Claude Bugnot, ma petite voisine elle y va quand elle a mal… - Oui, mais ta petite voisine elle a le droit d'aller voir Sœur Geneviève- Ah, bon! Elle a une grande sœur, je connais bien son frère Claude, mais je ne savais pas qu'elle avait une grande sœur! " Entre temps, 11H30 a sonné et ma mère est venue me chercher…
˗ Et alors?
˗ Elle m'a mis une volée, une tourlousine comme on dit chez moi, puis elle m'a conduit au dispensaire… Sœur Geneviève m'a enlevé les perles..., et m'a donné un bonbon!
˗ Et alors?
˗ C'était la première fois que je voyais de près une femme d'église… Et que je comprenais, sans le comprendre tout à fait, que la différence pouvait être une chance… En plus c'était gratuit… Et j'y suis retourné, quand j'avais mal, ou que voulais un bonbon….
˗ Pourtant, tu n'as jamais cru?
˗ Ni cru, ni cuit… Il y en a tant qui font semblant de croire, pour mieux te manger tout cuit!»
17 janvier 2013 René Dubois avec l'aide de Jean-Claude Popinot, Hafida Mehadji, Jean
Regourd, Laurent Taraud, Claude Babarit