Autre élément qui risque de plomber le déficit de la Sécurité sociale : l'abandon de la hausse des cotisations vieillesse. Une telle hausse devait rapporter 1,8 milliards d'euros au régime général. La Tribune anticipe également une progression moindre des revenus du capital, «essentiellement la CSG». Sans compter que le seul déficit 2008 devrait lui aussi subir l'impact de la crise.
«5 points de PIB» en 2009
Avec un déficit de la Sécu de l'ordre de 15 à 20 milliards d'euros, c'est l'ensemble des comptes publics qui devraient se trouver affectés. Le quotidien anticipe également une progression du déficit des collectivités locales ou encore une modération des rentrées fiscales. La Tribune évoque donc un déficit de l'ordre de 100 milliards d'euros en 2009. Pour rappel, celui-ci devait atteindre 57,6 milliards selon les prévisions de l'État datant du mois de novembre, puis 80 milliards selon les chiffres donnés la semaine dernière par Eric Woerth. Un chiffre qui tient compte de l'impact du plan de relance de l'économie.
Au total, le solde public français, qui comprend les comptes de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités locales, pourrait atteindre les cinq points de produit intérieur brut en 2009, contre 3,9 prévus initialement. Un chiffre qui coïncide avec celui cité la semaine dernière par le rapporteur du budget au Sénat, l'UMP Philippe Marini. Concernant le déficit des comptes, le socialiste Didier Migaud expliquait de son côté : «on va tangenter les 100 milliards». Il pourrait bien avoir raison.