Un nouvel accident sanitaire provoqué par la marée verte est intervenu mardi 4 août sur une plage de la baie de Lannion, à Saint Michel en Grève (Côtes d'Armor). Un cheval qui randonnait sur cette plage et traversait le ruisseau du Roscoat, s'est brusquement enfoncé dans la vase, et a été victime d'une embolie pulmonaire brutale provoquée par le dégagement d'hydrogène sulfuré venant de la décomposition des algues vertes échouées à cet endroit. Le cavalier lui-même a été victime d'un malaise, et a dû être transporté aux urgences de l'hôpital de Lannion.Face à ce nouvel accident sanitaire, la préfecture des Côtes d'Armor s'est contentée d'en appeler à la "responsabilité" des vacanciers, comme elle avait déjà suggéré l'an dernier aux maires d'interdire l'accès aux plages. Le Préfet a également décidé de nommer un "monsieur algues vertes".
A l’origine des algues
Ce phénomène apparaît chaque année de mai à octobre. Il est dû à une combinaison de trois facteurs :une géographie propice : baies fermées ou confinées (Baie de Saint Brieuc ou de Saint-Michel en Grève)une température de l’eau et un éclairement suffisant : les baies sableuses peu profondes sont ainsi des sites particulièrement favorables au développement des algues vertes
une surcharge en azote de l’eau des rivières qui se jettent dans ces baies : l’apport azoté sur les sols a été trop souvent plus important que les possibilités d’absorption réelles des plantes ; le surplus d’azote a ruisselé vers les rivières et a entraîné leur surcharge en azote. Cet azote s’est logiquement retrouvé rejeté en mer ce qui permet aux algues vertes de proliférer.