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Échappée par devant
En fait, les conditions météorologiques favorisent aussi la tête de course puisque les alizés de Nord-Est se sont intensifiés au fur et à mesure que les solitaires s'éloignaient du centre anticyclonique stabilisé dans l'Ouest de Madère. D'une douzaine de nœuds autour de l'archipel, la brise s'est renforcée à une vingtaine de nœuds voir plus sous les grains, en approche des Canaries. Mais là encore, le différentiel est conséquent entre ceux qui ont opté pour le grand large comme Paul Meilhat (SMA) ou Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et les deux leaders plus à l'Est : il y a en effet plus de pression côté africain !
La route de Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) est là pour le confirmer : l'Irlandais avait choisi de longer les côtes portugaises après le cap Finisterre pour rester près des côtes et va s'engouffrer dans l'archipel canarien, en passant entre le Maroc et Lanzarote ! Certes les alizés sont encore plus musclés près des côtes, mais il lui faudra un moment ou un autre, se recaler vers l'Ouest pour aborder le Pot-au-Noir. Un Pot-au-Noir qui semble se positionner vers le 4°N et qui pour l'instant, n'apparaît pas très actif. Une bonne nouvelle pour les leaders qui devraient l'aborder en fin de week-end.
Enfin Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) est lui aussi sorti du marasme anticyclonique et devrait approcher Madère en fin de journée quand Didac Costa (One Planet-One Ocean), reparti jeudi midi des Sables d'Olonne, a déjà traversé la moitié du golfe de Gascogne dans un flux de Nord-Ouest, mais le vent va basculer au Sud-Ouest en se renforçant prochainement… L'Espagnol va devoir tirer des bords pour atteindre le cap Finisterre samedi.
Ils ont dit
Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) : « On navigue entre Madère et les Canaries qu'on devrait déborder en milieu de matinée à environ 150 milles dans l'Ouest. Mais c'est un peu chaud sur l'eau : j'ai changé le grand spinnaker pour le grand gennaker avec un ris dans la grand-voile après être parti au tas… Car il y a vingt nœuds d'alizés de Nord-Est et parfois plus sous les grains, et ce n'est pas très stable si on veut glisser pour ne pas se rapprocher des îles. C'est un beau ciel d'alizés avec de la lune : c'est sympa ! Mais il faut être dessus… Je navigue avec Thomas Ruyant que je vois à l'AIS : chacun a son concurrent à portée de main. Le bateau est en forme, mais moi je suis un peu crevé car je n'ai pas dormi beaucoup depuis le départ des Sables d'Olonne. »
Arnaud Boissières (La Mie Câline) : « Je suis passé cette nuit près de Madère, mais par l'Est pour éviter de faire un gros détour : ça s'est bien déroulé et depuis j'essaye de glisser vers l'Ouest pour me dégager des Canaries. La première partie de nuit était compliqué, mais maintenant ça va : je suis avec mon grand gennaker et il y a parfois des molles comme maintenant (18 nœuds) alors qu'il y a eu jusqu'à 25-28 nœuds après le coucher du soleil. Le ciel est bien dégagé avec quelques grains qui font tourner le vent, et c'est très agréable de naviguer dans ces conditions-là. J'ai réparé mon avarie de ballast du premier jour qui s'était vidé dans le bateau mais je dois démarrer le moteur avec un câble extérieur. »