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La seule chose à peu près sûre c'est que Jérémie a encore galéré cette nuit à tirer des bords dans tous les sens pour chercher un souffle d'air. Le pointage de 5h est très éloquent à ce sujet : sur les 24 dernières heures, Maître CoQ n'a couvert que 96 milles, un chiffre famélique engendré par les très longues heures à l'arrêt hier dimanche. Ce matin, un souffle venu de l'Est lui permet de progresser à 8 nœuds. Il lui resterait entre 12 et 18 heures de mer avant d'atteindre les Sables d'Olonne, soit entre 18h et minuit ce soir mais il faudra actualiser dans la journée. Notamment parce qu'il y a une chance de recevoir un petit renforcement de Nord-Est au sud de Belle-Ile. Pour le moment, Jérémie est 40 milles dans le Sud-Ouest de l'archipel des Glénan, son terrain d'entraînement.
Dick à haute vitesse
Heureusement pour lui, Jérémie Beyou a largement assez d'avance (plus de 630 milles) pour ne plus être inquiété et se saisir ce soir ou cette nuit de cette troisième place du Vendée Globe, formidable récompense de son combat. Au passage, il sera aussi le quatrième marin à passer sous la barre des 80 jours, après donc Armel Le Cléac'h, Alex Thomson et François Gabart en 2012. Heureusement pour lui donc car ça bombarde du 4e au 6e. Dans du vent de Sud-Ouest de 20 à 25 nœuds, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) marche à près de 23 nœuds de moyenne ! Il a couvert 446 milles ces dernières 24 heures. Ses deux compères Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent), sont un peu moins rapides et un peu plus Sud. Clairement, Jean-Pierre a pris du terrain sur Yann qui en a pris sur Jean. Tous trois sont attendus après-demain mercredi dans la journée, à quelques heures d'intervalle. Ce sera probablement juste pour être eux-aussi sous les 80 jours puisque cette barre tombera à 13h02 mercredi, mais il y a encore une petite chance. Surtout, le combat entre les trois s'annonce toujours magistral d'ici là, même si Jean-Pierre a pris une option et que Yann semble un petit peu mieux placé que Jean pour conquérir la 5e place.
Burton le 1er février ?
Environ 600 milles dans l'Ouest du Cap Vert, Louis Burton, lui, poursuit son bonhomme de chemin qui devrait l'emmener sans problème (sauf casse, évidemment) vers la 7e place, puisque Bureau Vallée possède plus d'un millier de milles d'avance sur le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary). Il reste environ 8 jours de mer à couvrir pour Louis Burton qui devrait être aux Sables d'Olonne le 31 janvier ou le 1er février. Nandor Fa, 8e, est lui à 470 milles de l'équateur et devrait faire son retour dans l'hémisphère Sud demain soir. Il devrait ensuite bénéficier d'un Pot au Noir relativement peu actif. Près des côtes brésiliennes, moins de 200 milles au large de Rio, Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) peine un peu à progresser vers le Nord, mais conserve près de 200 milles d'avance sur le Néozélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy), dixième. Arnaud Boissières et Fabrice Amedeo, 600 milles derrière eux et plus à l'Est, ont-ils une chance de gagner leur pari de revenir sur ces deux-là ? Rien n'est impossible (au passage La Mie Câline a repris cette nuit la 11e place à Newrest-Matmut), mais pour le groupe des quatre qu'ils composent avec le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l'Américain Rich Wilson (Great American IV), il faudra encore s'extirper des griffes de l'anticyclone de Ste-Hélène. Les alizés bien stables sont encore un millier de milles plus au Nord qu'eux. Dans le Nord des Malouines, Didac Costa (One Planet One Ocean) a gagné un peu de terrain sur Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) qui a eu droit à une première partie de nuit très peu ventée et donc de faibles vitesse. Didac a 130 milles d'avance sur Romain. Enfin, le Hollandais Pieter Heerema (No Way Back) n'est plus qu'à 440 milles du cap Horn et Sébastien Destremau (TechnoFirst-FaceOcean) ferme toujours la marche en 18e position, à 1500 milles du leader. Si vous n'avez pas encore vu la vidéo hilarante où Sébastien montre le message « Armel, ne m'attends pas pour dîner », elle est toujours en ligne…