« La nuit ne s’est pas hyper bien passée pour nous. Après la pointe du Cotentin, nous avons été ralentis pendant plusieurs heures. Nous nous sommes fait allumer par les autres… En fait, nous avions quelque chose dans la quille. Nous avons été contraints de nous arrêter et de faire marche arrière. Nous avons réussi à nous en débarrasser sans voir ce que c’était. Après, on a mis du charbon pour ne pas se faire décrocher. Nous avons fini par recoller puisque nous naviguons maintenant bord à bord avec Virbac Paprec. Nous avons réussi à nous reposer, à manger. La mer n’est pas encore trop agitée. Je pense que nous allons virer d’ici 40 à 50 milles. Il y aura ensuite des trajectoires probablement différentes. »
Jacques Fournier (Groupe Picoty) : « Nuit éprouvante »
« La nuit a été intense et éprouvante, principalement à des ruptures de positions GPS. Cela est stressant quand tu te trouves entre une ribambelle de cargo et que tu ne sais pas ou tu es et quelle route tu fais. Donc veille attentive, deux gars sur le pont et angoisse pour l'avenir de la course. Enfin tout est revenu dans l'ordre mais sans comprendre pourquoi. Ce sont les mystères de l'informatique. Nuit éprouvante physiquement par l'état de la mer. Nous jouons la carte de la préservation du matériel. La grande question du jour: Route nord ou route sud ? Les deux connaitrons des moments difficiles. Suivant nos fichiers, la Nord est supposée plus rapide mais par un passage au nord d'une dépression musclée. Le sud risque de buter sur un anticyclone qui sera difficile à négocier. Ces fichiers sont-ils fiables au delà de 4-5 jours de prévisions? Où est le plus grand risque si l'évolution n'est pas celle annoncée? Nous avons encore quelques heures pour nous décider. Bises. Jacques