« Conscientes de la fragilité croissante de notre petite communauté, nous, sœurs carmélites de Chavagnes-en-Paillers, après avoir prié, réfléchi, dialogué et pris conseil, avec l’accord de Monseigneur Alain Castet, avons discerné que le temps était venu de préparer notre avenir. Sous le regard de Dieu, nous avons pris la grave et douloureuse décision de quitter la Fouchardière durant l’été 2016 (…). A la suite de Sainte Thérèse d’Avila, nous sommes d’abord filles de l’Eglise, et notre plus profond désir est de continuer à suivre le Christ à qui nous avons consacré notre vie, et à servir l’Eglise dans la prière, au sein du diocèse de Luçon que nous aimons.(…) Nous, sœurs carmélites de Luçon et de Chavagnes, après avoir cheminé paisiblement, dans une grande confiance fraternelle, nous avons la joie de vous annoncer la fusion de nos deux communautés, durant l’été 2016, pour ne former qu’un seul carmel thérésien établi à Luçon.
Cependant, face à des contingences matérielles malheureusement incontournables -manque de place à Luçon- plusieurs sœurs de Chavagnes ont été amenées à faire le choix de se séparer de la communauté pour rejoindre un autre carmel de la région, Nantes et Angers, avec lesquels des liens forts se sont tissés. »
Sr Marie-Véronique, prieure du Carmel de Chavagnes et Sr Agnès-Marie, prieure du Carmel de Luçon se sont exprimées en ces termes dans un récent courrier envoyé vendredi notamment aux curés du diocèse, aux communautés religieuses, et aux établissements de l’Enseignement Catholique.
Le dimanche 18 octobre prochain, à 11 heures, à la cathédrale, la messe solennelle de clôture de l’Année thérésienne, présidée par l’évêque de Luçon marquera la première étape vers la fusion des deux carmels vendéens, et sera l’occasion de rendre grâce pour cette année jubilaire.
Le Carmel de Chavagnes-en-Paillers (lieu-dit de la Fouchardière, en bordure de la Petite Maine) est l’héritier du Carmel de Saintes fondé au XVIIème siècle, puis refondé au XIXème siècle. Les carmélites, chassées en 1901 de Saintes à cause des lois anti-congrégationnistes, ont trouvé un accueil à Chavagnes en 1919, après un passage en Belgique.
Le Carmel de Luçon a été fondé en 1847 par le Carmel de Nantes, à la demande de Mgr Baillès, alors évêque de Luçon, pour prier particulièrement pour son diocèse, en ruine à la suite de la Révolution. Les carmélites n’ont jamais quitté ce lieu d’origine, situé au cœur du centre-ville historique.