Morgan LAGRAVIERE (Vendée), 10ème du classement général à 01h34'06'' et 1er bizuth : « Garder un œil sur les petits copains bizuths ! »
« Concernant la météo, on devrait avoir un schéma relativement simple sur le papier, avec des vents stables de nord nord-est jusqu'à la pointe Bretagne, avant que ça bascule à l'ouest pour finir au portant. C’est un schéma qui semble assez fiable, mais c'est de la voile et on n’est jamais à l'abri de chamboulements. Par rapport à la façon d'aborder la navigation, il est difficile d’anticiper parce qu’on n’est pas à l'abri de surprises dans le fonctionnement des adversaires. Et puis il y a tous les aléas techniques ! C’est pourquoi je ne fais pas trop de plans sur la comète. J’ai maintenant suffisamment d’expérience pour savoir que ça ne sert pas à grand-chose. En tout cas, je vais chercher à me faire plaisir pour cette dernière étape, faire ma course à fond pour n’avoir aucun regret. Mon objectif premier reste le classement bizuth, donc si à un moment donné j’ai un choix stratégique à faire, je l’orienterais certainement en fonction de cela. Je suis obligé de garder un œil sur les petits copains qui sont juste derrière. Il y en a un à 17 minutes, l’autre à 45, c’est beaucoup et peu à la fois. Après, si je sens que j’ai une opportunité au classement général, que je suis bien placé aux avant-postes, je jouerais le coup jusqu’au bout ! J’espère faire une belle étape, pourquoi pas mieux que les précédentes… »
Frédéric RIVET (Vendée 1), 33ème du classement général à 6h26'42'' : « Je n’ai plus rien à perdre, je vais pouvoir faire ma course. »
« Plus qu'un tour de Bretagne, l’étape qui arrive ressemble à un Tour de France ! Ça va être long. Plusieurs coups vont se profiler, il va falloir les prendre les uns après les autres, sans être trop extrême, car on a vu que ça pouvait ne pas marcher… Ce soir, avec le staff, on va donc à nouveau bien décortiquer les fichiers météo. L’objectif pour moi sur cette étape sera de faire un coup d’éclat. J’ai au moins un avantage, celui de n’avoir plus rien à perdre. Je vais pouvoir faire ma course, sans me préoccuper de celle des autres. Je n’aurai aucun adversaire à contrôler, ce ne sera que de l’attaque, contrairement aux gars devant qui vont devoir se marquer. C’est finalement une chance dans mon malheur… Je pense qu'il reste une grosse partie de jeu et qu'on est en train de la sous-estimer énormément. J'ai vraiment du mal à croire qu'il ne se passe pas quelque chose. Il devrait y avoir un bon coup de Trafalgar, il va juste falloir l'anticiper, savoir où il est et dégainer le premier au bon moment ! En tout cas, physiquement, je me sens bien, donc je vais pouvoir tout donner. Sur le Figaro, plus c’est dur et violent, mieux je m’en sors ! Donc, s’il pouvait y avoir un gros coup de vent jusqu’à Dieppe pour faire le ménage naturellement, ce serait finalement le meilleur des scénarios pour moi. Après, c’est sûr qu’au moment d’amarrer le bateau là-bas, je serai certainement content d’en avoir terminé, parce qu’à ce stade de la saison ça devient difficile nerveusement. »
La Solitaire du Figaro en dates :
Étape 1 : Départ de Perros-Guirec le 31 juillet > arrivée à Caen le 2 août > 320 milles
Étape 2 : Départ de Caen le 7 août > arrivée à Dun Laoghaire le 10 août > 470 milles
Étape 3 : Départ de Dun Laoghaire le 14 août > Arrivée aux Sables d'Olonne le 17 août > 475 Milles
Étape 4 : Départ des Sables d'Olonne le 21 août > Arrivée à Dieppe le 24 août > 430 Milles
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