Professeur de sciences de la vie et de la terre, Dany Dietmann est l’un des pionniers de la gestion de l’eau. Maire aujourd’hui de la petite commune alsacienne de Manspach (500 habitants), il est président-fondateur du syndicat intercommunal d’aménagement et de retour à la nature du bassin versant de la rivière La Largue ; il est aussi président de la commission d’information du public sur la directive cadre européenne sur l’eau au sein du comité du bassin du Rhin et de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
Grâce à un travail quotidien d’une quinzaine d’années, il a réussi à protéger les eaux souterraines de sa région, pourtant très agricole, grace à une collaboration parfaite avec les agriculteurs.
Dany Dietmann est aussi un pourfendeur des incinérateurs : « L’incinérateur ultramoderne, bénéficiant de toutes les mises aux normes, est une catastrophe technologique régulièrement en panne ; il est souvent interdit de fonctionnement pour dépassement des normes de rejets de dioxines ». « Sur 300 incinérateurs en France, 177 sont fermés à ce jour », confiait-il en avril 2007 lors d’une conférence de presse à Brive-la-Gaillarde.
Lors de sa venue en Vendée, Dany Dietmann insistera sur le rôle important des élus : « La grande majorité des élus (exécutif et législatif) savent mais n’agissent pas sous la pression des intérêts financiers », explique-t-il dans son ouvrage « La terre trop belle pour mourir » aux éditions L’Harmattan.
Pas une parole en l’air car dans sa commune de Manspach, il a su de nouveau être un précurseur : « Un principe paraît assez simple à mettre en œuvre, celui de la pesée embarquée des produits résiduels ménagers comme dans de nombreux pays du nord de l’Europe ».
Il a ainsi décidé que sa petite commune ne paierait pas les collectes des produits triés (papiers, cartons, plastiques…) et mettrait à disposition de ses habitants des composteurs individuels. Conséquence : elle paie au poids les produits non triés, soit en moyenne 103 kilos par habitant et par an pour un coût moyen d’environ 45 euros par habitant et par an. « Quand je regarde les documents, datant de 1990, lors de la construction de l’incinérateur de Mulhouse, les prévisions faisaient état pour Manspach de 600 kilos par habitant et par an », ironise Dany Dietmann.
Invités par les maires de Grosbreuil et de Bournezeau, en partenariat avec l'association de défense environnement et santé (ADES) de Bournezeau et " Grosbreuil dit non à l'incinérateur ", (GDNI), Dany Dietmann animera, à la mi-septembre, deux conférences:
- Lundi 15 septembre, à 20 h 30, à la salle polyvalente de Grosbreuil, , sur la phytoépuration.
- Mardi 16 septembre, à 20 h 30, à la salle du Mitan de Bournezeau, sur la politique de l'eau.