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En profiter pour dormir
Au près, dans la nuit, l'étrave va cogner dans les vagues, le bateau sera gîté, les embruns vont balayer le pont... en solitaire comme en double, la mise en jambe de cette première étape vers Luanco sera physique et technique. Et ce flux d'ouest qui souffle actuellement sur les côtes vendéennes restera soutenu pendant environ 24h.
Heureusement, au près, le bateau est équilibré et bien calé dans le lit du vent : les pilotes automatiques pourront prendre le relais des marins. Ces derniers auront en effet besoin de se reposer au maximum en vue d'une bulle anticyclonique à négocier dans la nuit de mardi à mercredi.
Sur le qui-vive
Paradoxalement, c'est la deuxième nuit de course, dans la "pétole", qui devrait être la plus éprouvante pour les concurrents de la Transgascogne 6.50 : le vent va faiblir mardi soir, voire s'évanouir complètement pendant quelques heures, avant de revenir, instable, par l'est, en fin de matinée mercredi. Là, plus question de pilote automatique, il faudra régler le bateau le plus finement possible dans des conditions instables, être à l'affut des risées et, surtout, de l'évolution de cette petite bulle anticyclonique pour tenter de s'en extirper au plus vite.
Dès le coup d'envoi, de cette première étape vers Luanco (dans les Asturies en Espagne), les concurrents devront anticiper cette bascule de vent de 180° de façon à se retrouver, le plus frais possible, au bon endroit le moment venu... Des options stratégiques pourraient se dessiner dès les premières heures de course.
Fin à suspens ?
Enfin, à l'approche des côtes asturiennes, une autre bulle anticyclonique risque de stopper net la tête de flotte tandis que leurs poursuivants auront encore du vent... Un nouveau départ, ou tout au moins un solide suspens, sont à prévoir à quelques dizaines de milles de l'arrivée.
Benoit Marie (benoitmarie.com) : « Ça va être une mise en jambe pêchue ! On s'est beaucoup entrainé dans ces conditions-là cet hiver, à Lorient, donc ça ne pose pas de problème. Ce n'est jamais agréable au près, en Mini, par 22 nœuds et plus de 2 mètres de creux, mais cela reste maniable. Ensuite, il faudra être très vigilant dans la molle. La situation n'est pas stable, il faudra être sur le qui-vive pour bien se placer. Il peut y avoir des décalages est/ouest qui pourront créer des écarts à l'arrivée.
J'aime bien la brise, et j'aime bien quand il y a de la stratégie et des situations compliquées donc c'est parfait ! Et c'est super motivant d'aller en Espagne ! »
Elise Bakhoum (Qeramix) : « Partir dans la brise créée toujours une petite appréhension, ça demande une préparation un peu plus poussée, il faut tout anticiper au niveau matériel, avoir dormi et mangé. Mais là, ce sera juste inconfortable, ce n'est pas de la grosse « baston ». Ensuite, il ne faudra pas se laisser surprendre par la zone de transition. Et à l'arrivée, ça peut redistribuer... Rien ne sera joué avant l'arrivée, il faudra avoir de la patience, j'aime bien ce genre de situation.
Je vise le top 10, mais mon objectif est surtout de prendre un rythme de transat, de ne pas me mettre dans le rouge, de bien gérer mon sommeil notamment. »
Hervé Aubry (Voilerie HSD - Ville de Pornichet) : « J'aime bien le près dans la brise, ce départ ce soir c'est une très bonne nouvelle pour moi ! Il faudra se reposer dès cette nuit pour être en forme la nuit suivante dans l'anticyclone. Il faudra sans doute beaucoup manœuvrer et garder un œil sur le baromètre pour voir à quelle vitesse se déplace cette bulle et s'en dégager au plus vite.
L'idée est de créer un peu d'écart dès le départ pour avoir un peu de marge de manœuvre ensuite, car je ne connais pas encore bien ce bateau et je suis moins à l'aise dans le petit temps. Mais globalement ça va aller assez vite. »
Yannick Le Clech (Diaoulic) : « Mon objectif sur cette course est de finir à tout prix pour me qualifier pour la Mini Transat. Je suis surtout là pour valider ma course et ma vitesse. Mais j'aime bien le près, ça va être de belles conditions. D'autant qu'il va falloir anticiper avant le départ si on choisit de contourner la bulle anticyclonique par l'est ou par l'ouest. L'option est semble plus instable, mais plus directe... Et à l'arrivée ce sera compliqué aussi, mais on ne peut pas avoir de prévision fiable là-dessus à 48h.
Il sera donc important de partir devant pour être libre de ses choix de route. »
La Transgascogne 6.50 en chiffres
14e édition
1 parcours inédit de 590 milles, incluant le traditionnel contour de Belle Ile lors de la première étape.
63 concurrents (dont 42 qualifiés à la Mini Transat 2013 et 4 en cours de qualification)
Répartition:
36 bateaux de série solo
20 prototypes solo
8 bateaux de série double
1 prototype double
Programme de la Transgascogne 2013
Lundi 29 juillet
Briefing météo pour les skippers
20h00 - départ de la première étape vers Luanco, en route direct.
Mercredi 31 juillet
Premières arrivées de la flotte à Luanco (Espagne - Asturies)
Samedi 3 aout
Briefing des skippers au musée de mer
12h02 - départ de la deuxième étape vers Port Bourgenay
Lundi 05 aout
Premières arrivées de la flotte à Port Bourgenay