nationale de la Casse de la Belle Henriette (Vendée), par décret du 31 août 2011 paru aujourd’hui au Journal officiel. Située sur les communes de la Tranche-sur-mer et de la Faute-sur-mer, la réserve naturelle nationale de la Casse de la Belle Henriette s’étend sur près de 340 hectares situés essentiellement sur le domaine maritime. Ce classement trouve son origine en 1996 dans le plan d'actions en faveur du Marais poitevin et marque la volonté des acteurs de préserver un site de haute valeur écologique figurant parmi les rares témoins de l’évolution naturelle, depuis plus d’un siècle, du cordon dunaire.
La lagune de la Belle Henriette possède un patrimoine naturel remarquable : on y recense notamment des habitats naturels exceptionnels au niveau européen, national et régional, ainsi que 360 espèces végétales, avec par exemple l’oeillet de France ou la Luzerne maritime. Elle sert de halte migratoire majeure pour un grand nombre d'oiseaux, comme la Barge à queue noire, le Canard Pilet, ou la Spatule blanche. C’est également un site de nidification d’intérêt régional pour de nombreuses espèces, telles que la Cisticole des joncs ou le Pipit rousseline. La création de cette réserve contribue pleinement, en application des engagements du Grenelle de l'environnement, au renforcement du réseau des aires protégées, afin de placer d’ici 2019 au moins 2 % du territoire terrestre métropolitain sous protection forte. Elle est le résultat de l’important travail de concertation mené par les services de l'Etat avec les acteurs locaux, en particulier les représentants des communes, des
chasseurs et des associations concernés par le projet1. « Je me réjouis de voir aboutir ce projet initié de longue date, et qui, après la catastrophe occasionnée par la tempête Xynthia en 2010, offre une nouvelle perspective aux communes de La Faute-sur-Mer et La Tranche-sur-Mer. La reconnaissance apportée par le classement en réserve naturelle nationale de ce territoire préservé constitue un réel atout touristique », a déclaré Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. Suite à la tempête Xynthia en 2010, la possibilité d’effectuer des travaux de sécurisation en cas de nécessité a été intégrée dans les règles de gestion de la réserve.