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Eric Bellion : « 45 nœuds de vent, c'est le bonheur ! »
On sait désormais à coup sûr qu'Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) ne pourra malheureusement pas arriver ce week-end. Joint ce midi en vacation, Eric disait prévoir une arrivée lundi après-midi. Il sera probablement le premier bizuth à terminer ce Vendée Globe. La dépression qui arrive au large du cap Finisterre lui a fait perdre beaucoup de temps puisqu'il a dû faire route vers l'Est, voire le Sud-Est, pour éviter les conditions les plus hostiles. Mais sa navigation a toutefois été très intense : « J'ai eu jusqu'à 73 nœuds de vent ! Le bateau fait son job. Lorsque j'ai eu des grains à 70 nœuds il s'est couché une bonne dizaine de fois. Je me suis fait des petites frayeurs, notamment deux départs à l'abattée, dont un qui a emporté une des bastaques. C'est encore tonique actuellement, j'ai 40-45 nœuds de vent. Mais ça paraît facile après 73 nœuds, c'est le bonheur ! Ça pousse dans la bonne direction car je suis passé du bon côté de la dépression. Je commence à voir le bout du tunnel et la suite, ça va être du près, donc des virements de bord...»
Conrad Colman (Foresight Natural Energy) fait également face à du très gros temps. « Le skipper néo-zélandais doit maintenir une vitesse élevée pour passer devant la zone de vents très forts (50 à 55 nœuds) avec des vagues de 9 à 10 mètres. Les conditions devraient être plus confortables dans la soirée, lorsqu'il se rapprochera des côtes portugaises », explique Great Circle, le partenaire météo du huitième Vendée Globe. Joint ce matin, Conrad se disait d'attaque pour affronter le gros temps : « Malgré le fait que je vais subir la plus méchante dépression, tout va bien. Ca va être très inconfortable. Le bateau est aussi prêt que possible. »
Bientôt le retour à terre : « De l'excitation et de l'appréhension »
Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) poursuivent le contournement de l'anticyclone des Açores par l'Est. Arnaud a commencé à pointer son étrave vers les Sables d'Olonne et Fabrice ne devrait pas tarder à lui emboîter le pas. Dans une semaine, les deux hommes devraient avoir touché terre. Fabrice Amedeo : « On sent le retour assez proche à l'échelle de ce qu'on a fait. Il y a de l'excitation et de l'appréhension. Arnaud bénéficie d'un meilleur angle et va continuer à accroître son avance d'ici à l'arrivée. Je crois qu'il faut se rendre à l'évidence, je n'arriverai pas à revenir sur lui, notre belle bataille est définitivement terminée. Mais honnêtement, cette 12e place me convient parfaitement et je suis très heureux de cette rencontre. »
Alan Roura (La Fabrique), qui avoue avoir le moral un jour sur deux, passe une belle journée. « Aujourd'hui j'ai du soleil et des conditions sympas, ça glisse. Je suis à une grosse semaine de l'arrivée », nous disait-il ce midi. « J'ai des hauts et des bas comme tout le monde sauf que certains ne le montrent pas. Moi je trouve ça intéressant de voir ce qu'il se passe réellement dans la tête d'un marin. »
Didac Costa : « Pour la première fois, mes routages arrivent jusqu'aux Sables ! »
Les trois skippers suivants évoluent toujours dans un alizé soutenu de Nord-Est (20 à 25 nœuds). Rich Wilson (Great American IV) garde 200 milles d'avance sur Didac Costa (One Planet One Ocean) qui explique la stratégie pour la fin de parcours : « Dans deux jours je vais devoir traverser une zone de hautes pressions avec du vent faible puis je déciderai de quel côté laisser l'archipel des Açores. Pour la première fois, mes routages arrivent jusqu'aux Sables, signe que nous ne sommes plus si loin ! » Suite à la casse de sa dérive bâbord, Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) perd logiquement un peu de terrain sur l'Espagnol mais rien de rédhibitoire car l'écart n'était que de 40 milles au classement de 15h.
Pieter Heerema (No Way Back) a d'abord cru à un Pot au noir clément mais il apparaît que la zone de convergence intertropicale s'est élargie et ne va pas lui faire de cadeaux. Le Néerlandais était à moins de 70 milles de l'équateur à 15h. Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) bataille dans des vents faibles au large du Brésil. Mais l'alizé n'est plus bien loin et Sébastien devrait pouvoir allonger la foulée dès demain.