Hautes pressions en question
En mer, les ministes sont immédiatement entrés dans le vif du sujet. 15 à 20 nœuds établis d'ouest sud-ouest, un peu de mer et une bulle anticyclonique droit devant : les marins avaient de quoi s'occuper la tête et les jambes dès les premières heures de course.
La brise qui souffle actuellement au large des côtes vendéennes va faiblir en fin de journée à 5 nœuds. Cette nuit, les concurrents vont devoir contourner ou tenter de traverser cette petite zone de hautes pressions, centrée sur le sud du golfe de Gascogne. Ce système devrait cependant se décaler rapidement dans l'est et, dès demain matin, un flux de secteur est devrait souffler dans les voiles : les spis seront de sortie !
La cuiller basque
Dès le départ, les coureurs ont donc fait leur choix : aller au plus court quitte à passer par une case « sans vent » ou contourner la bulle par en dessous pour tenter de garder du vent tout le temps. Cette « cuiller basque » (route incurvée, au large de la cote basque), très tentante sur le papier, est en revanche un peu risquée à mettre en œuvre sur l'eau. Il suffit que le système de hautes pressions ralentisse sa progression, et le piège se referme. Mais si ça passe, le bénéfice peut être très intéressant.
Comme toujours en course au large, tout sera question de placement et de timing. Qu'ils soient partisans de l'ouest ou adeptes de l'option sud, les coureurs garderont donc un œil sur leur baromètre cette nuit, seul indicateur de la progression de ce fameux anticyclone. Ils pourront réajuster un peu leur cap, mais il leur faudra assumer leur option, quoi qu'il arrive.
Déjà des écarts latéraux
Après cinq heures de course, 5 milles séparent déjà Julien Pulvé (Chasseur de primes) le prototype le plus à l'ouest, d'Arthur Léopold Léger (Delcroix - Mécénat chirurgie cardiaque) le plus est. Tous deux filent à 7 nœuds, dans des conditions de vent similaires. Entre ces deux (relatifs) extrémistes, cinq autres solitaires progressent sur une même ligne : Bertrand Delesne (Tem Work), Gwénolé Gahinet (Logways-Watever), Louis Segre (Roll my chicken), Jorg Riechers (Mare) et Nicolas Boidevezi (C'est pas la mer à boire).
En bateaux de série, à des vitesses proches de 6 nœuds, Yannick Le Clech (Daoulic) le plus ouest, évolue à 4 milles de Ian Lipinski (Pas de futur sans numérique), le plus est. Entre eux, en ligne, là aussi, quatre concurrents à l'attaque : Bert Bossyns (Net Werk), Eric Cochet (Aber & Co), Justine Mettraux (Team Work) et Sylvain Leboeuf (Match Box).
Mais c'est pour l'instant Damien Cloarec (Lomig) qui a pris les devants des bateaux de série, sur une route médiane.
Nuit décisive ?
La nuit qui approche devrait donc être décisive, les décalages est/ouest vont-ils s'accentuer ? Les coureurs vont-ils jouer la prudence et rester sur des routes médianes ? L'anticyclone va-t-il passer rapidement ou pas ? Premières réponses demain matin... Et premières arrivées dès demain soir à Luanco.
Suivez la course : http://transgascogne.geovoile.com/2013/
Programme de la Transgascogne 2013
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10h00 - départ de la première étape vers Luanco, en route direct.
Mercredi 31 juillet
Premières arrivées de la flotte à Luanco (Espagne - Asturies)
Samedi 3 aout
Briefing des skippers au musée de mer
12h02 - départ de la deuxième étape vers Port Bourgenay
Lundi 05 aout
Premières arrivées de la flotte à Port Bourgenay