Depuis la décision de l'institution à la fin du mois de novembre, le suspense planait donc sur l'ampleur de la hausse que les ménages auront à endosser. Dans sa décision, le conseil d'État rappelait qu'en vertu de la formule de calcul en vigueur, les prix aurait dû augmenter entre 8,8% et 10% en fonction des catégories de tarifs. Un montant jugé «inacceptable» par le gouvernement. Interrogé sur le sujet à la télévision, François Fillon avait prévenu que la hausse n'excèderait pas 5%.
Tarif social du gaz revalorisé
Cette baisse, moindre qu'anticipée par le conseil d'Etat, résulte du nouveau mode de calcul des prix du gaz, dont la mise en oeuvre a été accélérée. La nouvelle formule préconisée par la Commission de régulation de l'Energie (CRE) accorde en effet davantage d'importance aux prix du marché par rapport aux contrats d'approvisionnement à long terme, moins avantageux. Un effort supplémentaire sera toutefois demandé à d'autres clients de GDF, notamment les entreprises, qui n'étaient initialement pas concernées.
Les 300.000 bénéficiaires du tarif social du gaz, de leur côté, verront ce coup de pouce revalorisé de 10%. Le dispositif, créé en 2008, vise à alléger la facture de gaz des ménages les plus fragiles. A partir du 1er janvier, «la réduction moyenne pour un foyer de quatre personnes chauffé au gaz et éligible à la CMU complémentaire passera de 142 euros à 156 euros par an», précise le communiqué.