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Alex Thomson navigue de son côté dans un flux de Nord-Ouest de 15 à 20 nœuds. Demain, le vent devrait basculer à l'Ouest et se renforcer, ce qui permettra de propulser le Britannique jusqu'au cap Horn, qu'il pourrait franchir avec un retard d'environ 48 heures sur Armel.
Beyou résiste à Dick, match intense entre Eliès et Le Cam
Depuis que Paul Meilhat (SMA) s'est dérouté vers le Nord suite à son avarie de vérin de quille, Jérémie Beyou (Maître CoQ) occupe seul la 3e place. Il navigue toujours en arrière d'une petite dépression. Le vent est irrégulier en force et en direction mais Jérémie poursuit sa belle progression malgré les péripéties qui émaillent sa troisième participation au Vendée Globe. Il maintient une avance confortable sur Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) : 469 milles d'écart au pointage de 5h. Jean-Pierre qui est ce matin aux prises avec une dorsale et qui devra probablement patienter jusqu'à demain matin pour accélérer à nouveau.
Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) naviguent en avant d'un système dépressionnaire mais ils vont se faire encalminer dans des zones de haute pression dans la journée. Le match pour une place dans le Top 5 est intense : seulement 37 milles d'écart au pointage de 5h, en faveur de Yann qui se réjouit de cette situation : « C'est sympa de faire route avec Jean. Nous sommes proches depuis cette tempête qu'il a fallu négocier au large de la Nouvelle-Zélande. Naviguer au contact permet de se confronter, en termes de vitesse et de stratégie. C'est aussi un plus au niveau sécurité dans ces mers isolées. »
Conrad à la mi-parcours, Eric à fond, bon anniversaire Didac !
En bordure de la Zone d'Exclusion Antarctique, Louis Burton (Bureau Vallée) met parfaitement à profit les belles conditions dans lesquelles il navigue. Il a dépassé la Nouvelle-Zélande et est entré dans le dur du Pacifique, le plus grand océan de la planète. Prochaine terre : le lointain cap Horn !
Un peu plus de 500 milles derrière Nandor Fa (Spirit of Hungary), Conrad Colman (Foresight Natural Energy) vient de passer la mi-parcours. Son entrée dans le Pacifique est imminente. Le Kiwi va bientôt pouvoir saluer sa terre natale.
Derrière, le groupe des cinq revient fort sur Arnaud Boissières (La Mie Câline). Ce matin, seulement 140 milles séparent le très accrocheur Alan Roura (13e sur La Fabrique) de Rich Wilson (17e sur Great American IV). Dans ce groupe on note la très belle performance d'Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) qui a été le plus rapide de toute la flotte ces dernières 24 heures (410 milles parcourus). Eric a dépassé Rich Wilson et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), et il se rapproche d'Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland).
Demain, ces cinq marins vont devoir négocier une belle dépression, la même qui concerne actuellement les quatre derniers coureurs : Pieter Heerema (No Way Back), Didac Costa (One Planet One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean). S'ils ont évité le plus gros du système en gagnant vers le Nord, les conditions restent toniques sur la route du cap Leeuwin.
Se rapprocher du deuxième grand cap du tour du monde en solo constitue un joli cadeau pour Didac Costa, qui fête aujourd'hui ses 36 ans. Et cerise sur le gâteau : l'Espagnol, reparti des Sables d'Olonne quatre jours après tous les autres concurrents, revient fort sur Pieter Heerema !