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Or, comme l’a précisé Alex Thomson dans un communiqué publié ce samedi à 15h30, « une réparation n'est pas possible. Nous acceptons donc que ce soit la fin de la course pour nous. Moi-même, mon équipe et nos partenaires sommes bien sûr profondément déçus. Nous pensons que le meilleur était encore à venir dans cette course ».
L’aventure ? Le Britannique ne l’envisageait pas et, de toute manière, un skipper ne peut se retrouver à barrer le bateau, puisque le pilote automatique ne peut plus suppléer le marin.
Alex Thomson se trouve actuellement à 1800 milles nautiques du Cap (Cape Town, Afrique du Sud). A 10 nœuds, sa vitesse médiane depuis hier, il devrait rejoindre bon port d’ici sept jours. Pour cela, il va devoir organiser sa navigation, à plat, afin de pouvoir s’appuyer sur le safran bâbord.
La semaine dernière, dans le trio de tête, le skipper britannique avait dû concéder du terrain pour consacrer du temps à la consolidation d’une cloison structurelle à l’avant de son IMOCA.
Thomson et le Vendée Globe, une histoire toute en contrastes
Alex Thomson aura été un animateur intensif de ce neuvième Vendée Globe, avant même le coup de canon donné le 8 novembre : son parcours, sa détermination, sa manière d’aborder ce tour du monde font du Britannique une icone de la course au large.
Ses quatre participations, avant celles-ci, ont été terres de contrastes. L’aventure, la découverte, débute lors du Vendée Globe 2004. A bord de Sill, l’ancien bateau de Roland Jourdain, Alex Thomson prend le départ de son premier Vendée Globe, mais le Britannique doit abandonner à Cape Town, vît de mulet brisé.
En 2008, il prend le départ à bord d’un plan Finot-Conq, mais l’histoire tourne court : avant même le départ, son bateau est abordé violemment par un chalutier. Et malgré une belle réparation pour prendre le départ, Hugo Boss 2 doit jeter l’éponge après quatre jours de course, coque délaminée.
En 2012, sur le plan Bruce Farr Design ex- Estrella Damm, Thomson termine cette fois à la troisième place en 2013, derrière le duo Gabart-Le Cléac’h.
En 2016, sur un IMOCA conçu par le tandem architectural phare VPLP-Verdier, et malgré des avaries de foils, HUGO BOSS se hisse à la deuxième place du 8e Vendée Globe, dans la roue d’Armel Le Cléac’h.
Tout au long de ces années, Alex Thomson a joué d’images fortes (le Keel Walk en 2012, le Mast Walk en 2014, le Sky Walk récemment), et de chronos ébouriffants sur 24 heures – il détient la meilleure performance en IMOCA avec 536,81 milles. Des exploits qui avaient fait de lui un des grands prétendants à la victoire dans ce 9e Vendée Globe, oui, mais aussi un chouchou du public.
Charlie Dalin toujours en tête
Au classement de 15 heures, Charlie Dalin (Apivia) menait toujours la course. Dans les mers australes, le skipper havrais compte 296 milles d’avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut) et 369 sur Jean Le Cam (Yes We Cam!). A cette heure, 18 bateaux goûtent ou sont en passe de goûter aux mers australes.
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Malheureusement, une réparation n'est pas possible. Nous acceptons donc que ce soit la fin de la course pour nous. Moi-même, mon équipe et nos partenaires sommes bien sûr profondément déçus. Nous pensons que le meilleur était encore à venir dans cette course.
Alex Thomson (HUGO BOSS)
Après quelques jours un peu en mode sous-marin où je n’étais pas en grande forme physique, notamment à cause de la phase de grains qui m’a complètement déréglée dans ma capacité à dormir, je reprends doucement du poil de la bête ! J’ai l’impression qu’au bout d’une quinzaine de jours, il m’a fallu passer un cap et réapprendre à vivre sur mon bateau, comme si mon corps se disait Ah oui en fait, ce n’est pas une blague : on n’est pas parti que pour une Transatlantique là ! Ce n’est pas facile de voir les petits copains partir dans une dépression que je ne peux pas suivre car je suis trop en arrière, mais au moins j’ai encore quelques heures de répit et puis la route est longue... Et je ne suis pas toute seule : Romain (Attanasio) en lièvre, Alan (Roura) en chasseur... Je ne suis pas spécialement une « fan de chasse » mais j’espère être la biche qui dépasse le lièvre sans se faire avoir par le chasseur.
Clarisse Crémer (Banque Populaire X)
Là, il y a un nuage qui grignote du terrain, la mer commence à grossir et les températures baissent… On est encore bâbord amure, ça va prendre de la gauche, on va empanner, s’approcher de la zone des glaces. On commence à être dans les systèmes du grand Sud. Je vais empanner à 70 milles de l’île Tristan De Cunha, je vais me retrouver entre elle et Gough Island mais je ne vais pas voir la terre. Je n’ai pas encore vu d’albatros. La partie Atlantique Sud était longue, ça nous a bien laissé le temps de réfléchir sur soi… Ça a été une route assez intéressante pour ça, c’était une belle introspection ! Le Cap de Bonne-Espérance est encore un peu loin : je devrais le franchir entre le 1er et le 2 décembre selon les routages. Passer autant de jours en mer, c’est vraiment nouveau pour moi, c’est la grande découverte. Hier, je sentais que j’étais aux portes de quelque chose que je ne connaissais pas. J’ai un peu d’appréhension, un peu de crainte et de stress. Apparemment, c’est hostile et ça fait un peu peur ! On les sent quand même les vingt jours en mer. Mais les journées passent très vite et, quand on pense au nombre de jours qu’il reste à faire, ça paraît beaucoup !
Maxime Sorel (V and B – Mayenne)
Mon bras (coupure profonde, ndlr) n’est plus un problème : il n’y a plus de souci car je me suis bien soigné et j’ai suivi à la lettre les prescriptions du médecin ! J’ai tout nettoyé hier matin : j’ai enlevé le pansement et je l’ai changé. Je fais tout de même attention dans les manœuvres. Là, on est entré dans le vif du sujet cette nuit avec une belle dépression dans les fesses : ça fait du bien d’avancer, mais c’est un peu la signature des mers du Sud. Même si on s’est préparé à ça, cela fait un gros changement de rythme par rapport à ces derniers jours. On tient de bonnes moyennes. Maintenant, il va falloir déborder le Cap de Bonne-Espérance et se concentrer sur le passage du front. Il faut préserver le matériel mais pour l’instant, la grosse différence avec l’hémisphère Nord, c’est qu’on est rattrapé par les phénomènes météo a contrario de « chez nous ». C’est un peu nouveau pour moi d’avoir une dépression dans les fesses…
Damien Seguin (Groupe APICIL)