"Je m’étais construit un château fort, ou une prison si tu préfères. Des remparts qui me permettaient de tout supporter : le quotidien, le chômage, la vieillesse qui n’allait pas tarder… C’est ça qui me dépasse : imagine une immense vitre qui se brise en mille éclats. Ça m’assourdit, ça m’écorche, ça me fait saigner, mais là, d’un coup, je me sens vivant. Tu comprends ça ? Vivant..."
Cela se passe à Raussel, une petite ville comme tant d’autres, dont la seule grosse entreprise, Plastikos, usine de fibres plastiques, vient un jour à fermer – comme tant d’autres.
Que se passe-t-il, alors ? Un embrasement. La chair, le désir, les passions, sont là, présents, vibrants, vivants. Des passions qui perdurent dans le malheur ou qui même, soudain, s’allument, comme en résistance à la misère. La vie refuse de s’étioler si facilement, même quand plus rien autour ne va.C’est là-dessus que se concentre cette adaptation tirée du roman de Gérard Mordillat : sur ce qui reste d’humain, debout, brûlant et en vie malgré tout, au coeur de la violence économique.
Cie l'Oiseau naif vendredi 22 janvier à 20h30 à l'Auditorium Saint-Michel
Tarifs abonnement : 9 euros et 6 euros (jeune); Hors abonnement : 15 euros, 11 euros (réduit) et 7 euros (jeune).Catégorie F.
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