Nous assistons aujourd’hui à ce qu’on pourrait appeler le « conflit de deux paroles » : institutionnelle et citoyenne. Deux paroles d’équilibre pour la bonne marche d’une société qui trouvent leur lien, leur complémentarité grâce aux médias. Dans cette organisation médiatique, la première a pris le pas sur la seconde. Donnant l’impression d’une uniformisation de la parole publique en France. Selon Félix Guattari, pionnier du combat des radios libres,« le problème essentiel demeure celui de la prise de parole des gens à qui elle est systématiquement refusée, ceux dont on parle, ceux à la place de qui on parle ».Des citoyens à qui l’on ne donne pas ou plus la parole, parce qu’elle n’a pas valeur d’expertise. Alors même que cette parole populaire est motrice des débats sociétaux du moment. Avec la participation de Pierre Montel de la Fédération des radios associatives des Pays de la Loire, Benjamin Ferron, doctorant en science politique au Centre de recherches sur l’action politique en Europe et David Fontaine, journaliste au Canard enchaîné. La soirée sera modérée par Pierre-Yves Bulteau.