Se résoudre à l'abandon en raison d'une collision avec un objet flottant, qui plus est une bouée de port, est une situation particulièrement dure. Pour Vincent, la déception s'est mêlée d'un sentiment d'injustice. Le compétiteur qu'il est avait jusque-là mené son 60' avec beaucoup de prudence. Lui qui a remporté ce Vendée Globe en 2004-2005, savait que la route était longue et voulait justement aborder le Sud avec un bateau intact, capable de gérer des conditions de mer et de vent extrêmes. La course est finie pour Vincent, le skipper de PRB, l'un des grands favoris de ce Vendée Globe, ne sera pas de la partie dans le Sud !
Le Vendée Globe est la course la plus intransigeante qui soit. La plus belle certainement, la plus dure parfois. Ce week-end elle se révèle injuste, forcément injuste, pour Vincent et son bateau PRB
Ils ont dit
Vincent Riou, skipper de PRB
« C'était une décision très dure à prendre mais c'est la plus raisonnable. Je m'étais fixé cet objectif de Vendée Globe depuis plusieurs années. J'y ai mis énormément d'énergie. Je suis profondément déçu mais je le suis aussi et surtout pour mes partenaires, PRB et aussi Bouyer Leroux et Mercedes. PRB m'accompagne depuis 10 ans. Ils me font une grande confiance. Même si je n'y suis pour rien dans cette collision et les dégâts que cela a entrainé, je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Je me sentais vraiment bien dans la course. Ces bateaux ont un potentiel impressionnant et je sais que la course dans le Sud va cette année prendre une autre tournure. La barre sera très haute et j'aurais bien aimé être de la partie. Ce jeu-là, j'avais vraiment envie d'y participer ! »
Interview de Jean-Jacques Laurent, Président du Directoire de PRB :
« Toute l'équipe de PRB est derrière Vincent. La course de Vincent était très bien partie mais la nature en a décidé autrement. Cette avarie laisse un goût d'inachevé car Vincent s'apprêtait à aborder le Sud avec beaucoup de détermination. Nous sommes de tout cœur avec lui. »