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Une performance saluée
Cela a permis au skipper Groupe Dubreuil de conserver une place de choix parmi le quatuor de tête. D’ailleurs, ‘Seb’ n’a plus quitté le ‘top 5’ depuis que la flotte pointait à la latitude de la Mauritanie, il y a plus de deux semaines. Constant parmi les leaders, Sébastien a franchi le premier des caps, le cap de Bonne Espérance vendredi dernier, moins de 3 heures après le premier, Charlie Dalin, à l’issue de 19 jours et 6 heures de course. Alors troisième, le Vendéen a conservé sa position en entrant dans l’océan Indien, résistant aux variations du vent et à une mer bien croisée.
Au sein de la flotte et des observateurs avisés de la course au large, les compliments fusent. « Sébastien Simon a été impressionnant », confiait Thomas Ruyant via ses réseaux sociaux. « Je ne crois pas que son record puisse être battu de sitôt ». Double vainqueur du Vendée Globe, Michel Desjoyeaux évoque - dans une interview donnée au Télégramme - « un retour en force de Sébastien Simon ». « Il a dû trouver les bons réglages, des angles d’incidence bien vus et des choix de voiles parfaitement adaptés ». ‘Le professeur’ compare ce record à « une traversée entre Brest et Gênes en Coccinelle avec des suspensions cassées sur un champ qui vient d’être labouré et qui en plus est congelé ! »
« Beaucoup d’intensité et beaucoup de plaisir »
Chez ‘Seb’ aussi, il y a de la satisfaction même s’il reconnaissait jeudi « sentir les effets d’une vingtaine de jours de mer ». « Je suis dans le groupe de tête, c’est un scénario auquel j’aurais adhéré tout de suite, donc moralement ça va bien ! » Il sait que le Vendée Globe est très loin d’avoir livré son verdict et assure que « son organisme est en train de s’habituer ». « Physiquement, ça sollicite les bras, les épaules, on se tient en permanence, je sens que mes jambes ne sont plus pareilles. Le corps prend de l'énergie ailleurs. Je me force à manger parce que je n'ai pas toujours faim, c’est le rythme de la course ».
Dès la fin de semaine dernière, le skipper Groupe Dubreuil disait « avoir hâte de se lancer dans l’océan Indien ». Désormais, il y est, il s’est d’ailleurs rapproché de la zone d’exclusion des glaces. « Ça caille vraiment beaucoup, je me suis habillé comme jamais, deux pantalons, deux polaires, une doudoune, une sous-couche », décrivait-il ce matin. « Le vent est très dense, la mer est dure et pas rangée du tout, ça tape fort dans les vagues comme dans un mur. Mais parfois le bateau part dans de longs surfs comme sur une piste de ski », confie Sébastien. En ligne de mire, il va devoir affronter une dépression particulièrement virulente à partir de mercredi. Des vents forts à 35 nœuds (65 km/h), des rafales à 40-45 nœuds (85 km/h) et de la mer formée sont attendus.
Vigilance, concentration et sang-froid seront donc de mise dans cette rapide progression jusqu’au cap Leeuwin. « Les routages nous donnent neuf jours pour traverser l’océan Indien », explique Sébastien Simon. Malgré la rudesse des conditions de vie – « ça secoue, on vit un peu comme des sangliers » - il conserve un enthousiasme à toute épreuve. Le Vendéen rappelle « n’être jamais allé aussi loin lors d’un Vendée Globe » et savoure : « je suis très heureux d’être ici. Il y a beaucoup d’intensité mais il y a aussi beaucoup de plaisir ».