Concilier performance et respect de la nature
Yannick Bestaven, tête bien faite d’ingénieur et compétiteur du large dans l’âme, est quant à lui, à la recherche de la quadrature du cercle. Cet ancien vainqueur de la Mini-Transat ne saurait sacrifier ses convictions écologiques à la recherche de performance. A la barre d’un bateau déjà ancien puisqu’il s’agit de l’ancien Aquitaine qu’avait conçu Yves Parlier pour le Vendée Globe 2000, Yannick fait le pari de démontrer que recherche de performance et navigation sans énergies fossiles sont compatibles. Pour ce faire, il a repris sa casquette d’ingénieur pour développer avec son équipe technique des procédés originaux comme un hydrogénérateur permettant d’alimenter les batteries du bord grâce à une hélice plongée dans l’eau : « Le tout était de trouver un système qui soit fiable quelques soient les conditions de navigation et qui ne soit pas pénalisant en terme de performance… Sachant qu’on a aussi des procédés d’alimentation plus « classiques » comme les panneaux solaires ou les éoliennes. » Yannick Bestaven expérimentera aussi pour l’occasion une pile à combustible.
La foule encore et toujours
Une chose est sûre : les autres concurrents du Vendée Globe regarderont sûrement avec un œil plus qu’attentif les performances des deux navigateurs. De leur bilan énergétique, de leurs performances peuvent naître des vocations. Déjà nombre de bateaux ont choisi de s’équiper de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes d’appoint. Qui sait si lors de l’édition 2012-2013, la jauge n’imposera pas un seuil maximum d’utilisation des énergies fossiles ?
En attendant la foule continue de se presser sur les pontons du Vendée Globe. Ce sont encore 85 000 visiteurs qui sont venus aux Sables d’Olonne humer le parfum de la course. A deux semaines du grand départ, ils sont donc déjà plus 230 000 venus rendre visite aux oiseaux du large.