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Tout le monde l'appelait Johnny le chauffeurs et garde du corps de l'artiste raconte

A l’occasion de la l’anniversaire de la mort de Johnny Hallyday le 15 juin (il aurait eu 80 ans) Patrick Roussel, le chauffeur et garde du corps de l’artiste entre 1999 et 2016 livre un témoignage inédit d’une grande sincérité et riche en anecdotes,
avec en toile de fond un portrait de l’artiste qui ne laissera personne indifférent



Patrick Roussel est resté seize ans au service de Johnny Hallyday, de 1999 à 2016. Tout le monde l’appelait Johnny mais, pour lui, il était le « patron ».Embauché comme chauffeur et chargé de sécurité, Patrick Roussel est devenu l’homme de confiance de l’artiste. Il était à ses côtés au quotidien et l’accompagnait dans chacun de ses événements publics comme privés. Il était avec lui lors des tournées, des émissions de télévision, des soirées festives, du road trip en Harley-Davidson sur la route 66, du Paris Dakar, mais aussi lors des voyages au Vietnam pour les adoptions de Jade et de Joy ou ses hospitalisations. Il l’a suivi de Marnes-laCoquette à Los-Angeles en passant par Gstaad.Dans ce livre, Patrick Roussel raconte sans concession son quotidien auprès de Johnny, les moments de joie, de doute et de complicité, mais sans passer sous silence les fragilités et les angoisses du chanteur ou l’influence de son entourage

« Je suis un homme de l’ombre, de ceux que l’on ne remarque pas mais qui apparaissent pour faire barrage en cas de nécessité. Vous ne me connaissez pas, mais vous m’avez sans doute aperçu un jour en arrière-plan sur la photo d’un magazine ou dans un reportage télévisé. Je me tenais à côté de celui qui a été la plus grande star française des soixante dernières années : Johnny Hallyday. Le public le surnommait « l’idole », « le boss », « le taulier », « le dernier rockeur ». Pour moi, il était simplement mon patron. J’ai officié à ses côtés durant seize ans, dont douze au quotidien. J’ai été son chauffeur, son chargé de sécurité, et son homme de confiance selon l’expression
consacrée. J’ai longtemps gardé le silence sur la partie de ma vie passée avec lui. Malgré de nombreuses sollicitations médiatiques, je n’ai accordé aucune interview. Six ans après son décès, je considère que la donne a changé. Nombreux sont ceux qui se sont autorisés à parler en son nom. Certains avaient été de véritables proches, d’autres non.
Beaucoup d’éléments de sa vie privée ont été rendus publics, et d’innombrables contre-vérités ont été colportées. J’estime donc que le temps est venu pour moi de prendre la parole tout en conservant ma loyauté envers lui.
J’ai accompagné un homme au quotidien, pas une icône. J’étais présent lorsqu’il était sous les projecteurs ou entouré de sa cour, mais j’étais aussi à ses côtés lorsque la lumière s’estompait et qu’il se retrouvait seul ou dans un lit d’hôpital. Nul autre que moi n’a connu ce Johnny-là. Je n’ai pas d’héritage à faire fructifier, de statue à déboulonner,
ou de comptes à régler. Loin des caricatures et des hagiographies, je souhaite dépeindre celui qui fut mon patron tel qu’il était vraiment, même si je garderai secret ce qui doit l’être. Se mettre au service d’une personnalité telle que lui consiste à mener une existence hors norme. Malgré les artifices, je pense avoir su conserver les pieds sur terre, et je ne me suis jamais pris pour un autre. Une telle activité impose aussi de nombreux sacrifices, car veiller sur quelqu’un signifie s’oublier un peu soi-même. Ma vie privée n’a guère été un modèle de stabilité : j’ai eu six enfants avec trois femmes différentes. J’ai été un père et un conjoint absent : j’en paye aujourd’hui encore le prix. Durant toutes ces années passées aux côtés de Johnny, je l’ai beaucoup écouté. Je ne souhaitais pas devenir son confident, mais je l’ai souvent été malgré moi. Conduire et assurer la sécurité d’un individu prend parfois des formes insoupçonnées. Cela implique de faire partie de sa vie plus que ce que l’on voudrait, de le connaître parfois davantage qu’il se connaît lui-même, et de percevoir ce que son entourage tente de lui dissimuler. J’ai voulu écrire ce livre pour témoigner des seize années que j’ai passées auprès de lui. Je conserverai à jamais un profond respect pour l’homme autant que pour l’artiste.
Tout le monde l'appelait Johnny aux éditions Mareuil édition le 15 juin


Samedi 30 Mars 2024 - 09:36

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