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Être au bon endroit au bon moment. Une phrase qui doit résonner dans la tête des 11 poursuivants du groupe de tête composé de Macif, Banque Populaire et Virbac Paprec 3. Depuis le passage de l’Atlantique à l’Indien, ces 3 hommes bénéficient de conditions idéales pour faire de la route. Un phénomène qui ne va pas s’arrêter de sitôt, car même si le front progresse rapidement vers l’est, ils devraient encore bénéficier de ce flux de sud ouest d’une vingtaine de nœuds jusqu’à la porte ouest Australie et au-delà. En revanche, l’état de la mer se dégrade à vue d’œil et c’est sur une mer d’environ six mètres que les monocoques doivent gagner du terrain.
À l’arrière de la flotte, de Javier Sanso sur Acciona 100% EcoPowered (9e à 1731,9 milles du leader) à Alessandro di Benedetto sur Team Plastique (13e à 3464,1 milles du leader), les conditions sont parfaitement réunies pour gagner du terrain et valider les portes obligatoires. Dernière validation en date, celle d’Arnaud Boissières sur Akéna Vérandas à 20h TU (21 h française) le 12/12/12 qui a coupé la porte Crozet dans son extrémité est. Cali fait désormais route vers la porte d’Amsterdam, 1225 milles devant son étrave.
Après sa journée difficile d’hier, Dominique Wavre sur Mirabaud devrait connaître une belle journée de navigation avec un vent de sud est de 10-15 nœuds qui ne lui permettra pas d’établir un record de vitesse, mais au moins d’allonger un peu plus la foulée et afficher deux chiffres à son speedomètre.
Un choix cornélien
Si 11 des 13 concurrents ont une route assez claire jusqu’à leur prochain objectif, deux hommes doivent se poser des questions sur la route à emprunter. Décrochés du groupe de tête, Alex Thomson sur Hugo Boss et Bernard Stamm sur Cheminées Poujoulat vont devoir composer avec le passage d’une zone de haute pression qui barre littéralement la route vers la prochaine porte. Alex Thomson, victime il y a un peu plus de trois jours d’une collision avec un OFNI, ne semble pas handicapé et double même Bernard Stamm. Les deux hommes sont actuellement sur une route vers l’est alors faut-il tout de suite plonger plein sud pour viser ouest Australie ou bien se focaliser sur la prochaine porte, celle d’est Australie. (Ndlr : il suffit juste aux skippers de laisser un des deux points de la porte à tribord pour la valider). Une route qui de toute façon n’est plus du tout calée sur celle du trio de tête qui s’échappe et pointe ce matin à 287 milles d’Alex Thomson.
3 duels au soleil des rugissants
Outre le duel entre Thomson et Stamm par 40°sud, deux autres duels nous tiennent en haleine et nous offrent un beau suspens.
Honneur aux leaders avec François Gabart sur Macif et Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire qui, avec 1,9 mille d’écart au dernier pointage, ne sont pas près de se séparer. Évoluant dans le même système météo, sur une route quasi idéale par rapport à l’orthodromie, avec 7 milles d’écart latéral et à portée d’AIS, la tension entre les deux hommes doit être à son paroxysme.
En revanche pour Jean Le Cam sur SynerCiel, son duel avec son autre flingueur de tonton a enfin tourné à son avantage après 14 jours d’une lutte sans merci. Mais l’anglais à encore plusieurs balles dans son pistolet et avec 36 milles de retard sur Le Cam la messe est loin d’être dite. D’autant plus que sa position plus au nord et son choix d’aller chatouiller Claudia pourrait s’avérer payant à long terme. En revanche pour Jean Le Cam, Amsterdam ne sera pas un point virtuel. En effet, le skipper de Synerciel devrait passer non loin de l’ile Amsterdam et celle de Saint-Paul. Ce district est l’un des 5 districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).