Les gendarmes enquêtent depuis plusieurs mois pour déterminer les éventuelles responsabilités humaines dans le drame, notamment pour les conditions d'urbanisation des lotissements inondés ou le processus d'alerte au moment de la tempête.
Vilipendé par certains, défendu bec et ongles par d'autres, M. Marratier, un entrepreneur corpulent de 58 ans qui aligne quatre mandats de maire, a toujours démenti toute défaillance dans le processus d'alerte le soir de la tempête et toute irrégularité dans l'urbanisation de sa très touristique commune.
Il "a refusé de s'expliquer" devant le juge, comme il en a le droit, a indiqué le procureur. Il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
"On a le sentiment qu'on fait payer un homme pour peut-être cacher d'autres responsabilités", a commenté son avocat, Me Olivier Metzner.
Pour l'avocate des victimes, Corinne Lepage, aussi, "il va falloir aller plus loin et regarder toute la chaîne de responsabilités" et il faut notamment "regarder du côté des services de l'Etat".