-
Vendée Globe 2024 : une réparation audacieuse et une danse de la victoire !
-
Vendée Globe : le classement ce matin
-
Solidarité en Vendée : du 22 novembre au 22 décembre, des crackers au grand cœur !
-
Avarie à bord de l 'imoca Bureau Vallée
-
Le Mercosur souffle sur les braises de la crise agricole: Agri-Éthique demande de la loyauté envers les agriculteurs français
Sam, à quoi faut-il s’attendre sur cette course délicate qui part tôt dans la saison ?
J’ai déjà participé à cette épreuve, en 2008 au départ de Plymouth. J’ai le souvenir d’une navigation difficile physiquement car on progresse essentiellement au près (avec le vent de face NDR), face aux trains de dépressions qui circulent des États-Unis vers l’Europe. La météo change tout le temps et il faut réagir en faisant beaucoup de manœuvres et de réglages. C’est hyper intense, on a peu de moments de repos. J’avais eu très froid en 2008 mais sur ce point cela devrait aller mieux cette année car les cockpits des IMOCA sont désormais fermés, et donc bien protégés.
À t’entendre, The Transat CIC semble plus difficile que la Route du Rhum par exemple...
Oui, clairement. Quand on fait une transat qui va vers le Sud, comme la Route du Rhum, on subit souvent quelques jours un peu difficiles au début mais ensuite on entre dans les alizés, les conditions deviennent plus stables et on file au portant (avec le vent de derrière NDR). Ce n’est pas du tout le cas sur The Transat CIC qui risque d’être dur de bout en bout. Pour affronter cela, nous avons bien travaillé au niveau de l’ergonomie du bateau et trouvé des réglages pour pouvoir passer avec le bateau sans casser.
« Si j’arrive de l’autre côté, le gain de confiance sera énorme et je pourrai partir sereinement autour du monde »
Contrairement au Vendée Globe, qui se dispute en grande majorité aux allures portantes, The Transat CIC va se courir essentiellement au près. En quoi cette course est-elle tout de même un bon entraînement en vue du tour du monde ?
Elle est primordiale pour vraiment tester le binôme bateau/skipper dans des conditions qui nous poussent dans nos retranchements. Pour moi, c’est LA transat à ne pas manquer avant le Vendée Globe, la meilleure façon de s’y préparer. Si j’arrive de l’autre côté, le gain de confiance sera énorme et je pourrai partir sereinement autour du monde. Finalement, c’est intéressant de participer à une épreuve si difficile en début de saison car s’il y a des problèmes, de structure ou de voiles par exemple, on va vite les découvrir et on aura le temps de réagir.
« J’ai envie de naviguer à fond et de décrocher un beau résultat ! »
Au niveau du rythme, comment vas-tu aborder ce premier rendez-vous de la saison : en mode attaque ou plutôt avec une forme de prudence ?
J’ai la chance de ne plus avoir aucune pression liée à la qualification au Vendée Globe. Il me suffit de prendre le départ de The Transat CIC pour valider ce point. J’estime ne pas avoir besoin de préserver le matériel car j’ai assez de temps et une super équipe pour réparer d’éventuels dégâts. Il faut profiter de cette répétition générale pour valider ce que le bateau peut encaisser. J’ai envie de naviguer à fond et de décrocher un beau résultat ! Le Retour à la Base fin 2023 m’a permis de gagner en confiance en solitaire sur ce bateau (Sam a terminé à la 6e place, sur 32 partants, NDR). Je veux confirmer sur The Transat CIC.