Parce que la Commission européenne impose à l’Assemblée nationale de transcrire en droit français une directive européenne de 2008 exigeant l’ouverture totale à la concurrence de l’ensemble du secteur postal avant le 1er janvier 2011.
Malgré les efforts du ministre de l'Industrie, le projet de loi ne peut que refléter les contraintes européennes dangereuses pour l'avenir de notre service public. Elles menacent en particulier la présence postale en milieu rural ainsi que le prix unique du timbre.
La directive européenne, déjà appliquée en Espagne, en Allemagne et en Angleterre, s'est traduite dans ces pays par une augmentation du prix du timbre et l'abandon des territoires les moins peuplées.
Véronique BESSE et Dominique SOUCHET soulignent l'hypocrisie et l'opportunisme des socialistes qui ont approuvé à l'unanimité de leurs membres l'ouverture intégrale à la concurrence au Parlement européen de Strasbourg et qui en dénoncent aujourd'hui les conséquences à Paris à des fins électoralistes.