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Philippe de Villiers quitte le Conseil général de Vendée

Philippe de Villiers quitte ses fonctions ainsi que son mandat de président du conseil général de Vendée dimanche, vingt-deux ans exactement après y avoir été élu pour la première fois, conformément à l'annonce surprise qu'il a faite le 30 septembre.



Philippe de Villiers quitte le Conseil général de Vendée
Son ancien bras droit, le premier vice-président Bruno Retailleau, avec lequel M. de Villiers a passé les dernières années à se déchirer dans une guerre de succession sans merci, assurera l'intérim le temps que soient élus deux nouveaux conseillers généraux à la place de M.de Villiers, mais aussi de son frère Bertrand, également démissionnaire.Président emblématique du département, M. de Villiers a marqué profondément le paysage économique vendéen que ce soit par le développement des équipements autoroutiers, des aides aux entrepreneurs locaux ou des initiatives pour développer le prestige de son département.Ainsi le Vendée Globe, tour du monde à la voile en solitaire créé en 1989 avec Philippe Jeantot, est devenu l'une des courses au large les plus célèbres et redoutées du monde. Le Puy du Fou est aujourd'hui le 4e parc à thèmes français. Il est aussi un point de passage régulier du Tour de France et pour l'édition 2011 il accueillera le 30 juin la cérémonie de présentation des équipes.M. de Villiers a également étoffé l'offre de formation pour les jeunes, travaillant en synergie avec les principaux entrepreneurs locaux au développement d'instituts de formations débouchant sur des emplois correspondant à leurs besoins."Il a donné de la fierté aux Vendéens par ses actions", a même reconnu, le jour de sa démission, son meilleur ennemi le socialiste Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et ancien maire de La-Roche-sur-Yon, tout en soulignant leur divergences au plan des valeurs et en lui reprochant un exercice du pouvoir autoritaire.Bruno Retailleau, qui a essuyé de nombreux coups bas de son ancien mentor, part favori pour lui succéder mais d'autres candidatures dans son propre camp ne sont pas à exclure.
Philippe de Villiers, affaibli personnellement par des problèmes judiciaires familiaux - l'un de ses fils accusant l'autre de viol -, mais aussi par un cancer de l'oeil qu'il affirme avoir vaincu, a pourtant indiqué le 2 octobre qu'il pensait "depuis 4-5 ans" à quitter son poste.Néanmoins, sur place, ses fidèles jugent qu'il a été poussé dehors.Député et conseiller général de Vendée, membre du bureau politique du Mouvement pour la France (MPF), le parti de Philippe de Villiers, Dominique Souchet que "tout le monde est sous le choc" après l'annonce de de son départ. "On se sent un peu orphelin"...
Selon plusieurs témoignages recueillis par des correspondants de l'AFP sur place, aucun "pot" de départ ne semblait prévu pour marquer l'événement. Concernant son avenir, Philippe de Villiers, 61 ans, qui reste député européen, n'a personnellement évoqué que le Puy du Fou, même si ses partisans rêvent d'une place pour lui dans le futur gouvernement, soulignant qu'il ne quitte pas la politique. Les scrutins pour les cantons de Montaigu (celui de Philippe de Villiers) et celui des Essarts (celui de Bertrand de Villiers) auront lieu les 21 et 28 novembre et l'assemblée de nouveau complète se réunira pour élire un nouveau président du conseil général.
A propos de Philippe de Villiers dans le JDD



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Dimanche 31 Octobre 2010
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