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Photo: Le Figaro .fr
Philippe de Villiers rentre au bercail. Le président du Mouvement pour la France (MPF) devrait annoncer courant septembre son entrée au comité de liaison de la majorité présidentielle présidé par Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. Un «comité Théodule» qui réunit l’UMP, le Nouveau Centre d’Hervé Morin, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel et Eric Besson, l’ancien socialiste devenu ministre de l’Immigration et de l’identité nationale dans le gouvernement Fillon III.
«Liberté». «Cette proposition m’a été faite par Nicolas Sarkozy lors de notre dernière rencontre. Il m’a proposé de participer à cette structure. Je pense que ma réponse sera positive», expliquait, hier, Philippe de Villiers pendant sa première journée de congé dans son fief vendéen. Le 7 juillet, la direction de son parti a décidé officiellement de rejoindre ce comité de liaison. «Philippe de Villiers participera en son nom propre à ses travaux. Pas en tant que président du MPF. Notre formation garde son entière liberté de parole. Il n’est pas question de s’aligner sur l’UMP», prend soin de préciser Roger Foinels, chargé de l’organisation des fédérations villiéristes. Auparavant le patron du MPF avait pris soin de rencontrer son homologue de l’UMP, Xavier Bertrand, et de s’entretenir avec l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
«Après le résultat de la présidentielle et des européennes, la question s’est posée de continuer notre activité politique. Nous avons décidé de poursuivre», résume Patrick Louis, secrétaire général du MPF. Mais en mettant un peu d’eau dans son vin antisarkozyste. «Il faut bien se rendre compte que l’électorat ne nous suit pas forcément dans notre stratégie d’opposition au gouvernement. Notre électorat est critique envers Nicolas Sarkozy mais pas au point de voter pour nous», constate ce député européen non renouvelé en juin.
En 2007, Philippe de Villiers tente de préempter l’héritage électoral de Le Pen, sans succès. Il ne recueille que 2,23 % des voix. Aux dernières européennes, le président du conseil général de Vendée réussit à sauver son siège alors que le MPF ne totalise que 4,8 % des suffrages. «J’ai réalisé mes meilleurs scores électoraux quand j’étais dans la majorité présidentielle», reconnaît de Villiers en se référant aux européennes de 1994.
«L’UMP a siphonné une partie de l’électorat FN et du nôtre. La machine UMP a aujourd’hui tendance à écraser tout le monde. Il vaut mieux donc être à l’intérieur, plutôt que de se cantonner à un statut d’opposant de luxe», justifie un membre du bureau exécutif pour qui «intégrer cette structure exclusivement consultative ne mange pas de pain».
Jacques Bompard, le maire d’Orange et ancien frontiste espère même que cela pourra contribuer «à droitiser l’UMP». Philippe de Villiers souhaite faire entendre au sein de ce comité sa petite musique pour assurer «la présence de [sa] sensibilité de droite souverainiste au sein de l’UMP». Surtout, après ses derniers revers électoraux, le MPF cherche à s’assurer les bonnes grâces de la machine sarkozyste avant la bataille des régionales.
Même si les souverainistes veulent présenter des listes autonomes dans certaines régions face aux listes UMP, ils cherchent également à placer leurs candidats en position éligible sur des listes d’union de la droite. Le créateur du Puy du fou joue de sa mainmise totale sur son département pour revendiquer une place de partenaire incontournable. Son poids en Vendée est à même de faire retomber la région des Pays de la Loire, passée à gauche en 2004, dans l’escarcelle de la droite.
Débauchage. En participant à ce comité de liaison, Philippe de Villiers coupe également court aux velléités de l’UMP de débaucher certains de ses proches à coups de maroquins ministériels pour mieux l’affaiblir. Avant les européennes, François Fillon avait ainsi approché le sénateur villiériste de Vendée, Bruno Retailleau, pour lui proposer le poste de secrétaire d’Etat à l’Industrie numérique. Ancien ministre, Philippe de Villiers jure ses grands dieux qu’il ne cherche pas à rejoindre ce gouvernement. Mais il fait tout pour que ses proches n’y entrent pas.
«Liberté». «Cette proposition m’a été faite par Nicolas Sarkozy lors de notre dernière rencontre. Il m’a proposé de participer à cette structure. Je pense que ma réponse sera positive», expliquait, hier, Philippe de Villiers pendant sa première journée de congé dans son fief vendéen. Le 7 juillet, la direction de son parti a décidé officiellement de rejoindre ce comité de liaison. «Philippe de Villiers participera en son nom propre à ses travaux. Pas en tant que président du MPF. Notre formation garde son entière liberté de parole. Il n’est pas question de s’aligner sur l’UMP», prend soin de préciser Roger Foinels, chargé de l’organisation des fédérations villiéristes. Auparavant le patron du MPF avait pris soin de rencontrer son homologue de l’UMP, Xavier Bertrand, et de s’entretenir avec l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel.
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En 2007, Philippe de Villiers tente de préempter l’héritage électoral de Le Pen, sans succès. Il ne recueille que 2,23 % des voix. Aux dernières européennes, le président du conseil général de Vendée réussit à sauver son siège alors que le MPF ne totalise que 4,8 % des suffrages. «J’ai réalisé mes meilleurs scores électoraux quand j’étais dans la majorité présidentielle», reconnaît de Villiers en se référant aux européennes de 1994.
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Débauchage. En participant à ce comité de liaison, Philippe de Villiers coupe également court aux velléités de l’UMP de débaucher certains de ses proches à coups de maroquins ministériels pour mieux l’affaiblir. Avant les européennes, François Fillon avait ainsi approché le sénateur villiériste de Vendée, Bruno Retailleau, pour lui proposer le poste de secrétaire d’Etat à l’Industrie numérique. Ancien ministre, Philippe de Villiers jure ses grands dieux qu’il ne cherche pas à rejoindre ce gouvernement. Mais il fait tout pour que ses proches n’y entrent pas.