Un récit poignant qui nous est conté alternativement par le chant et la danse, le premier exprimant davantage la passion, la violence et la profondeur des sentiments que la seconde, évoquant quant à elle la volupté et la sensualité, le désir et l’amour, la jalousie et la rage, le conflit et la lutte. La chorégraphie d’Adrian Veredice et d’Alejandra Hobert, bien que parfois sophistiquée et très rapide, est théâtrale et parfaitement adaptée au propos, élégante et enlevée, teintée d’une pointe d’érotisme quand il le faut. Un langage puisé aux origines du tango et qui en montre les multiples facettes mais qui évoque aussi la misère du peuple défavorisé des favelas. Or ces artistes, tant les danseurs que les musiciens ou les chanteurs, sont criants de vérité, exprimant ce drame avec foi et toute la force de leur âme.
Cette œuvre en cinq tableaux présente entre chacun d’eux - et c’est peut être le seul reproche que l’on pourrait lui faire - des cassures de rythme nuisant à la lisibilité de l’histoire. Toutefois, elle est servie dans des décors réalistes bien adaptés, ce qui rompt avec les spectacles traditionnels qui nous sont donnés à voir, fort peu nombreux d’ailleurs. Mais rares sont ceux d'une telle beauté et d'une telle trempe…
Mercredi 17 novembre à 15h30 et 20h30 aux Atlantes. Billets en vente à l'office de tourisme des Sables d'Olonne.Tarifs: cat OR à 52€,cat 1 à 49€,cat 2 à 35€.