Cap sur la porte Crozet
Les leaders continuent leur folle cavalcade vers la deuxième porte des Glaces. Ils leur reste 860 milles à parcourir dans des vents changeants, basculant parfois rapidement de l’ouest au nord-ouest. Voilà le programme pour les trois jours à venir jusqu’à la porte Crozet où un anticyclone devrait s’installer… et peut-être changer la donne. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) toujours en tête affiche ce matin une vitesse de plus de 18 nœuds à 33 milles du deuxième Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) qui pointe à 19,5 nœuds, à la même vitesse que François Gabart (Macif). On le voyait venir, et bien le voilà ! Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) recolle diablement au tableau arrière du jeune bizuth à moins de dix milles. Le Suisse semble cravacher dur, son plan Kouyoumdjan demeurant très exigeant. Cette nuit, Alex Thomson (Hugo Boss) semble avoir eu des difficultés à conserver la distance, il se situe désormais à 120 milles de Bernard Stamm et pointe à une vitesse de 15 nœuds. Positionné hier très au nord par rapport à ses petits camarades, l’Anglais tente de se recentrer.
Enfin, Bonne Espérance…
Mike Golding (Gamesa) en tête, les trois inséparables viennent de passer le point le plus ouest de la porte des Aiguilles. Enfin ! Mais à l’image des leaders hier, la journée promet d’être intense. Avec la nuit, les écarts ont diminués : 40 milles entre Mike Golding (Gamesa) et Jean Le Cam (Synerciel), lequel devance Dominique Wavre (Mirabaud) de 25 milles… Programme du jour : manœuvres sur le pont et observation du ciel et de la mer. Car le vent d’ouest risque de tourner au sud en rafales jusqu’à 35 noeuds. A 500 milles derrière, Javier Sanso (Acciona 100% EcoPowered) est enfin libéré des caprices de Sainte-Hélène. Il file désormais à plus de 16 nœuds, serein après quelques petites réparations (lattes de grand-voile). Le fait marquant ce matin de la queue de flotte demeure le place gagnée de Bertrand de Broc (Votre nom autour du monde avec EDM Projets) désormais onzième, sur Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur). Leur écart n’est que de 3 milles. Des héros ces marins !