Il partait le 8 novembre dernier avec un objectif clair : terminer dans le top 5. C’est chose faite avec brio pour Louis Burton qui a frôlé à plusieurs reprises l’abandon mais qui est parvenu à remonter dans le haut du classement. Depuis l’océan Indien où Bureau Vallée 2 naviguait en 2e position derrière Charlie Dalin, Louis Burton n’aura pas été épargné. Des soucis de pilote automatique et de chariot de grand-voile en tête de mât le contraignaient le 20 décembre à grimper à trois reprises à 27 m en haut de l’espar en longeant l’île de Macquarie. Il repartait quelques heures plus tard, déterminé à rallier les Sables d’Olonne le plus rapidement possible. Le skipper de Bureau Vallée 2 s’est accroché et a grappillé place après place : de 11e dans le Pacifique Sud, il parvient à doubler l’équateur en pole position malgré des manœuvres de bascule de quille effectuées à la main
Dessalinisateur hors-service, hydro générateur bâbord également, incendie de l’armoire électrique générant d’importants soucis d’énergie, drisse de grand-voile sectionnée nette, pénurie de gaz donc de nourriture, Louis Burton a réussi à surmonter du mieux qu’il le pouvait les problèmes quasi quotidiens tout en maintenant une position en tête de flotte. Sa grand-voile réduite dont la drisse ne se manipulait plus aisément l’empêchait de manœuvrer idéalement depuis l’archipel des Açores : l’option nord fut obligatoire, Louis ne pouvant plus empanner normalement.
La course de Louis Burton a démontré un mental d’acier, une faculté de résilience incroyable et un immense talent pour parvenir à couper la ligne d’arrivée en 2ème position. Chapeau bas Mister Burton…