François Beaune est un jeune romancier de Clermont-Ferrand, auteur de trois pièces de théâtre et de trois ouvrages. À son arrivée en Vendée à l’invitation du Grand R, il vient juste de finir la promotion de son dernier livre, La Lune dans le puits, basé sur des histoires vraies des populations méditerranéennes, collectées chez l’habitant. Marqué par la forte identité vendéenne et le clivage territorial prégnant, et soutenu par la Maison Gueffier, pôle littéraire intégré du Grand R, François Beaune décide de renouveler l’expérience méditerranéenne, mais en l’adaptant à la population vendéenne. Selon François Beaune, « une histoire vraie est une anecdote importante, une histoire qui ressemble à une fiction, une histoire dont on se dit spontanément qu’elle mériterait de figurer dans un livre ou dans un film. Une histoire vraie comporte un début et une fin ; c’est donc plus qu’une anecdote et ce n’est pas non plus le récit d’une vie : elle donne à entendre un épisode que la personne considère digne d’intérêt pour les autres». Le projet des Histoires vraies de Vendée se décompose en deux temps, assez concomitants : le temps de la collecte, afin de constituer une bibliothèque des histoires vraies des habitants de la Vendée, et un temps de sélection et de réécriture des histoires par des artistes et écrivains servant ainsi la parole des Vendéens. Ces récits de vie ont été publiés en janvier 2017 sous forme d’un roman intitulé Une vie de Gérard en Occident au collection Verticales de Gallimard.
Communiqué de presse La 5e Saison recoit le vendéen Gérard Potier Saison culturelle hivernale des 5 communes Océan-Marais de Monts Une programmation culturelle commune de 40 évènements culturels, d’octobre 2017 à avril 2018.
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Le nouveau spectacle Une Vie de Gérard en Occident est une adaptation du roman éponyme de François Beaune qui parle de la France et des Français et plus précisément des Vendéens des années 60 à nos jours. Mis en scène par le vendéen Laurent Brethome de la Cie du Menteur Volontaire, ce spectacle Une Vie de Gérard en Occident est « l’histoire de Gérard, c’est-à- dire l’histoire vue par Gérard, à travers sa collection de souvenirs passés et présents. (…) portrait de ce vrai Gérard que j’ai eu la chance de rencontrer – ouvrier d’abattoir, d’usine, fils de restaurateurs, marié à une îlaise » – incarné par un autre Gérard du même-âge, celui-là comédien, conteur, qui se permet d’emprunter ses habits et sa voix. (…) un spectacle drôle et dur, noir d’espoir, en somme de la parole bien campée, déviante, cinglante, et ainsi vivante.
Un jour de grand vent dans ma mémoire éparpillée, j’ai entendu quelqu’un qui remontait l’escalier qui mène au bureau des « histoires vraies ». C’est là que j’ai rencontré François Beaune. Sur le palier nous nous sommes mis au travail. J’ai troqué ma parole contre ces histoires qui attendent qu’on les raconte. Nous bâtissons ensemble un spectacle, un « stand up » fait de grandiose et de trois fois rien. Gérard Potier
Biographie : Gérard Potier
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Samedi 17 mars 2018 à 20h30 Ciné-Théâtre Les Yoles à NOTRE DAME DE MONTS Genre : théâtre - Tout public
Tarifs : 10€/6€ (D) - Durée : 1h15
L’été de ses 15 ans, 1er boulot. Ramasseur de suif à l’abattoir municipal. Ses copains sont serveurs sur la côte, alors forcément pour séduire les filles…le p’tit Gérard va prendre du retard. Première paye, premier compte en banque et premier découvert. Son père vient d’acheter un nouveau tracteur et la banque a confondu les deux prénoms et les deux comptes.
En 1978, il intègre une troupe d’art et tradition populaire. A son éducation « catholique » s’ajoute la joyeuse éducation populaire. Mais le jour où le facteur apporte le journal de « la Vendée laïque » à la maison, ses parents sont persuadés qu’il vient d’entrer au parti communiste. Durant les années qui vont suivre il apprend, le chant, la danse et fait du collectage d’histoires. Il participe à la création du festival « la roche aux contes » (85). Il y présentera ses premiers spectacles, « Brin d’amour » en 1988, « Carnaval » en 1989 et « Narcisse » en 1990.
En 1993, c’est le spectacle « Beaux et Courageux » qui va l’imposer sur la scène hexagonale et internationale. Parallèlement, il entreprend une formation théâtrale hors de toute école mais nourrie de rencontres déterminantes. Alain Sabaud lui confie le premier rôle pour la création du « désespoir des singes » de JC Nordmann. Il coécrit et joue avec Yannick Jaulin, « la montagne verte » (1990) puis plus tard les cérémonies du bicentenaire de la Roche sur Yon (2004). Il crée le festival « Histoires d’été » à Fontenay le comte (85). Avec François Rollin, il coécrit « Quand je serai petit » (1997). En 2000, il écrit « Premières Moissons » mise en scène par Jean-Louis Cousseau et joue dans le spectacle « Mythomanies » avec Alain Legoff, Michel Hindenoch et Pepito Matéo. En 2003, Claude Aufaure le met en scène dans « Ce père que j’aimais malgré tout » de Franck Ribaud. Puis en 2004, création du spectacle « Pas Bouger le chien » accompagné à l’accordéon par Gérard Baraton. Il travaille aussi avec Jean-François le Garrec « Le mariage de Figaro » (2008) et Chantal Morel pour la création « Les possédés » de Fédor Dostoievski (2009).
En 2006, il reçoit un prix de la DMDTS pour « s’il pleut vous ramasserez mon linge » coécrit avec le romancier Philippe Raulet ; Le spectacle sera crée en 2008 dans une mise en scène de Eric de Staercke.
En 2009, avec la collaboration artistique de Nicole Turpin, il adapte pour la scène une correspondance de Gaston Chaissac, « 36000 lettres de Gaston Chaissac » accompagné à l’accordéon par Maryse Roux. En 2010, création de « Bêtes de scène » mise en scène Charlotte Nessi / 2011, création de « Suite Française » d’Irène Némirovsky dans une mise en scène de Claude Aufaure. / 2011, création du spectacle « Mildiou », accompagné à l’accordéon par Gérard Baraton / 2015, comédien dans « Ca Ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat / 2016, création du spectacle « Hôtel Garni » au Grand R, Scène Nationale de La Roche sur Yon, textes de François BEAUNE.