« L’ambiance est sympa… la pression monte bien sûr à l’approche du départ, mais sereinnement… », remarque Jacques. Dans trois jours tout juste, les 5 marins de l’équipage « L’esprit large, Talmont-Saint-Hilaire » seront dans les starts, prêts à négocier les pièges du Saint Laurent. Le parcours de la Québec Saint Malo est en effet célèbre pour ses pièges : le Saint Laurent tout d’abord. Les calmes du grand fleuve canadien sont redoutés des marins : « il y a beaucoup de courant dans le Saint Laurent, si le vent tombe, nous serons obligés de longer les côtes pour s’en protéger… » Or les abords du fleuve sont dangereux : les roches charriées à la fonte des glaces et les bancs de sables sont de redoutables obstacles totalement invisibles pour les navigateurs. « A chaque printemps, les roches sont déplacées par les glaces et ne sont repérées par aucune carte… même chose pour les bancs de sables… Il faudra également être attentifs aux cargos : sur l’eau et sous l’eau, les obstacles seront nombreux », précise le skipper. L’équipage vendéen devra donc être extrêmement vigilent, prudent… mais pas trop ! Car cette remontée du Saint Laurent est primordiale pour le reste de la course : « On dit toujours que les premiers à la sortie du Saint Laurent sont les premiers à Saint Malo… Nous seront donc tous sur le pont pour cette partie du parcours ! »Ensuite, ce sera à qui attrapera en tête les brises portantes des dépressions de l’Atlantique Nord pour filer droit vers la citée malouine… mais là aussi, des surprises pouraient accueillir les concurrents. Après 2 à 3 semaines de course, les calmes estivaux de la Manche peuvent là encore jouer des tours aux équipages et, in-extremis, redistribuer les cartes. Les 5 marins de « L’esprit large, Talmont-Saint-Hilaire » ont l’expérience et la ressource nécessaire pour faire face à ces différents aspects straégiques de ce parcours… reste la course. Une course qui s’annonce passionnante au cœur de la flotte de la Class40. « La Class40 représente les 2/3 de la flotte. C’est une excellente chose, pour la Québec Saint Malo d’une part et pour la course au large d'autre part : cela prouve que la Class40 a bel et bien son rôle à jouer dans la course au large internationale », explique Jacques Fournier, également président de la Class40.
Sites des membres de l’équipage :
Jacques Fournier : www.nousentreprenons.com
Jean-Edouard Criquioche : www.cinemagrandforum.com
Lionel Régnier : www.lionelregnier.com