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Avec près de 400 milles parcourus ces dernières 24 h, Jean le Cam (SynerCiel) fait une entrée tonitruante dans le Pacifique. Avant de quitter l'Indien hier soir, aux alentours de 22 h 30, il a servi une belle ruse de sioux à ses compagnons de route Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered). Bien calé dans un flux de 25 nœuds de nord-ouest, il a marché toute la nuit entre 16 et 18 nœuds pendant que ses poursuivants directs étaient ralentis, parfois presque arrêtés comme Dominique Wavre, flashé à 3,5 nœuds la dernière heure précédent le classement de 5 h (heure française). En avant du groupe, le skipper de SynerCiel est parvenu a éviter la petite bulle anticyclonique qui descend du sud de la Tasmanie et freine la progression de ses poursuivants depuis hier soir. Seul Mike Golding peut espérer échapper à la punition s'il parvient à maintenir un peu de vitesse. Il a cependant déjà perdu 70 milles sur Jean Le Cam qui, à ce rythme, pourrait bien le distancer de près de 250 milles les prochaines 24 h...l'addition devrait être encore plus salée pour Dominique Wavre et Javier Sanso qui ont a traverser la zone de transition entre cette petite bulle de haute pression et la dépression qui arrive.
En quête de calme
Si cette chute significative du vent ne fait pas les affaires des compères de Jean Le Cam, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) doit actuellement l'appeler de ses vœux les plus chers. Il peine en effet à trouver un abri dans l'archipel des îles Auckland, au sud de la Nouvelle-Zélande. Après s'être dérouté hier soir pour trouver un endroit protégé et débuter la réparation de ses hydrogénérateurs, indispensables à la poursuite sereine de sa course, il est remonté jusqu'au niveau de l'îlot French Island, dans le nord-est de l'archipel. Mais le vent est encore assez fort et gêne sans doute ses manœuvres d'approche, sans compter la vigilance extrême avec laquelle il doit progresser au milieu d'une zone truffée de champ d'algues et d'animaux marins de grande taille comme les orques. Heureusement pour lui, le vent devrait tomber dans les prochaines heures et lui permettre d'attaquer ses réparations avec le confort nécessaire.
Un tiers du Pacifique
Devant, la course au contact continue. François Gabart (MACIF) devance toujours Armel Le Cléac'h d'une courte tête (6,8 milles), avec un écart latéral de 20 milles. Les deux skippers filent actuellement dans un flux de nord-ouest de 20 nœuds qui devrait légèrement se renforcer dans l'après-midi. A 800 milles de la porte Ouest Pacifique, ils devraient l'atteindre dans deux jours. Ils ont déjà parcouru un tiers du plus grand océan de la planète...Dans leur magnifique sillage, Jean-Pierre Dick, au nord de la porte de Nouvelle-Zélande, fait monter un peu plus les décibels à bord de Virbac Parprec 3 ! Le Niçois affiche de loin la plus belle progression des dernières 24 h avec 462,5 milles et reprend 120 milles sur les deux leaders dans la même période ! Une belle remontée qui devrait durer encore un peu puisque le vent de nord-ouest de 30 nœuds dans lequel il évolue va tenir toute la journée, avant de passer sud-ouest.
Bonnes vitesses à l'arrière
A 300 milles de l'antiméridien, Alex Thomson (Hugo Boss), libéré pour l'instant de sa la lutte avec Bernard Stamm, s'installe dans une position de solide 4ème. Dans un flux de sud-ouest de 15 nœuds, qui va tenir au moins 24 h, il fait route directe vers la porte de Nouvelle-Zélande à bonne vitesse, en reprenant un peu plus de 40 milles sur la tête de flotte. A 2833 milles des leaders, Arnaud Boissières (Akena Vérandas) va bénéficier d'un bon vent de sud-ouest de 20 nœuds pendant que Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), à 550 milles dans son sillage, vient de passer la porte Ouest Australie en son milieu. Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur), actuellement un peu ralenti, n'est plus qu'à 80 milles de cette même porte. Une dépression qui arrive dans son tableau arrière va lui permettre d'accélérer très prochainement. Pendant ce temps, Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) file à belle allure au nord d'un système de basses pressions qui devrait encore l'accompagner 48 h. Il fait route directe vers la prochaine porte et se paye même le luxe de réduire légèrement son retard sur les leaders...4483 milles devant tout de même !