Connectez-vous S'inscrire

François Gabart sait qu’il tient le bon bout et pourtant…

Ça se précise. Si les routages peinent encore à dire l’heure exacte d’arrivée du vainqueur du Vendée Globe, il apparaît clairement que, sauf retournement de situation, la messe sera dite au cours du week-end. On évoque même une arrivée possible dans la soirée du samedi 26.



François Gabart sait qu’il tient le bon bout et pourtant…
Sérénité sous tension. François Gabart sait qu’il tient le bon bout et pourtant… le skipper de MACIF ne veut pas se réjouir trop vite. Il reste encore près d’une semaine de course et nul ne peut se targuer d’être à l’abri d’un souci technique ou d’un retournement de situation météo. Il ne faut jamais vendre la peau du chacal avant de l’avoir dépecé. D’autant qu’Armel le Cléac’h n’a jamais eu la réputation de se laisser vaincre sans combattre. Mais la situation devient de moins en moins confortable pour Banque Populaire au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’arrivée. Le déficit de milles actuel représente un différentiel de vitesse de 7,5% à combler d’ici les Sables d’Olonne, soit plus d’un nœud de vitesse moyenne. La situation est d’autant plus compliquée pour Armel que la seule route acceptable consiste aujourd’hui à contourner l’anticyclone des Açores par l’ouest. Tenter de couper dans l’est de l’anticyclone, c’est s’imposer une longue remontée au près le long des côtes du Portugal et prendre le risque, si les hautes pressions se décalent vers l’est, de se trouver englué dans des calmes. Le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle.


C’est le même cas de figure qui se présente vingt-quatre heures plus tard pour le duo Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) - Alex Thomson (Hugo Boss). Malgré son avance de plus de 1500 milles sur ses poursuivants, il n’est pas certain qu’Alex se lance lui-même dans cette aventure. Plus raisonnablement, le jeu consistera pour Armel comme pour Alex à observer la progression de leur concurrent dans la dorsale et à infléchir leur route, soit vers l’ouest en cas de coup de frein des prédécesseurs, soit vers l’est dans le cas contraire…

Duels à distance


Derrière, c’est toujours aussi pénible. Les solitaires en route vers l’équateur commencent à en avoir franchement marre de cette navigation dans des vents contraires. La mer hachée rend la progression des bateaux ardue, le moral en prend un coup et certains peuvent avoir parfois l’impression désagréable de naviguer sur un fer à repasser plutôt que sur un prototype taillé pour la performance. Entre Jean Le Cam (SynerCiel) et Mike Golding (Gamesa) c’est toujours le jeu du « à toi, à moi » pour la cinquième place. Malgré plus de 150 milles d’écart, les deux frères ennemis s’échangent la cinquième place parfois pour moins de dix milles. Dominique Wavre (Mirabaud) en septième position tire finalement bien parti de sa route médiane. Devant la complexité de la situation météo, le navigateur suisse avait choisi de couper au plus court en restant proche de la route directe. Bien lui en a pris, puisqu’aujourd’hui il devance Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) d’une vingtaine de milles et Arnaud Boissières (AKENA Vérandas) de presque deux cents nautiques.


Recyclage


Derrière, c’est toujours la belle vie pour le trio de queue. Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets), Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) et Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) continuent de profiter des vents portants pour filer à bonne allure le long des côtes de l’Uruguay. Alessandro a pu monter dans son mât pour passer des drisses en extérieur, de manière à hisser ses voiles d’avant. Malheureusement pour lui, son grand gennaker est définitivement hors d’usage. Farouchement sensible à la protection de l’environnement, il a décidé de garder la voile à bord malgré son poids. Sans compter qu’un gennaker, même détruit, peut encore rendre quelques menus services. Sous spinnaker, le navigateur continue d’avaler les milles avec constance. A ce rythme là, Alessandro pourrait rallier les Sables d’Olonne en un peu plus d’une centaine de jours. Soit bien en deçà des 140 jours de nourriture prévus à l’origine. Il pourrait y avoir des soldes sur les salades à l’arrivée de Team Plastique.

Je me presse de rentrer malgré le froid qu’il fait chez vous, car il y a quand même des choses pas mal sur la terre ferme. Je pense que je vais apprécier de retrouver une vie un peu plus normale. Il va falloir continuer à rester concentré jusqu’au bout, mais j’y suis préparé donc ça va bien se passer. Surtout que c’est en se rapprochant des côtes qu’on risque de percuter un OFNI, il faut faire attention. Je suis assez fataliste à ce sujet. On s’est presque vus avec Armel, on s’est « sentis » mais je ne crois pas qu’on se soit parlé depuis le cap Horn. Mais on devrait bientôt vite se revoir ! Le week-end prochain ce serait sympa, il y aurait du monde pour nous voir (rires) J’essaye de faire au plus vite en tout cas !

François Gabart (FRA, MACIF)

Dimanche 20 Janvier 2013 - 19:47

Lu 262 fois

Vendée Globe 2008-2009 | Tour de France à la voile 2009 | Solitaire du Figaro 2009 | Les Sables – Horta – Les Sables 2009 | La Transgascogne 2009 | La Solitaire du Chocolat 2009 | La Jacques Vabre 2009 | Vendée / Saint-Pétersbourg | La Coupe du monde de foot en Afrique du Sud | Les Sables - les Açores - les Sables 2010 | La Solitaire du Figaro 2010 | Le Tour de France 2011 | Le Tour de Vendée cycliste 2010 | Vendée Globe 2012 | Les Sables Horta Les Sables 2011 | Transgascogne 2011 | Triathlon Vendée | Football | Golf | La Solitaire du Figaro 2012 | Tennis | Rugby | Auto-Moto | Basket | Hand | Golf | Tour de France à la Voile 2012 | Voile | Vélo | Vendée-Globe 2016-2017 | La Golden Globe Race 2018 | Vendée Globe 2020-2021 | Vendée Globe 2024-2025