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A la latitude du Cap Blanc, petite péninsule d'une soixantaine de kilomètres partagée entre la Mauritanie et le Sahara occidental, François Gabart (MACIF) distance ce matin Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) d'un peu plus de 150 milles (153,2), avec une vitesse une fois de plus supérieure d'un nœud en moyenne sur 24 h. Il ne devrait pas y avoir de grand changement avant l'approche de la dorsale qui borde l'anticyclone des Açores. C'est selon les prévisions, la dernière difficulté météorologique avant la grande ruée vers les Sables d'Olonne. C'est également la dernière opportunité qu'aura le skipper de Banque Populaire pour reprendre la main. L'arrivée sur cette zone complexe est prévue pour mardi en fin de matinée. D'ici là, c'est course de vitesse dans un alizé de nord-est d'une quinzaine de nœuds, offrant des conditions de navigation relativement clémentes qui permettent à chacun de ces deux concurrents de ne pas trop puiser dans leur réserves d'énergie avant le grand sprint final...reste que la tension après 70 jours de mer que génère ce duel planétaire doit commencer à être usante...
Bataille à distance pour le podium
Pas de grand changement non plus dans le sillage des deux leaders. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) est toujours troisième avec près de 250 milles d'avance sur Alex Thomson (Hugo Boss). Si l'on voit mal comment le skipper niçois pourrait maintenant revenir sur la tête de flotte, il est en bonne position pour s'assurer un podium. Plus décalés dans l'Ouest, les deux poursuivants sont dans le même régime de vents que les leaders et progressaient ce matin avec des vitesses à deux chiffres sur la dernière heure, avec un petit avantage pour le skipper anglais (12,3 contre 10,8), qui reste malgré tout distant de 245 milles dans le tableau arrière du bateau bleu.
Remontée dans la souffrance
Derrière, c'est toujours la guerre comme dirait Jean Le Cam (SynerCiel). Le club des 5 n'a en effet pas du tout été épargné dans sa remontée de l'Atlantique sud. L'équateur se fait désirer ! Malgré un décalage de 260 milles en latéral, le breton se dispute depuis hier la place de 5ème avec Mike Golding (Gamesa), distant ce matin d'une dizaine de milles sur la route théorique. Les deux hommes sont au louvoyage dans un alizé de nord qui rend leur progression difficile et inconfortable, sans compter que, encore proche des côtes malgré sa trajectoire désormais incurvée vers l'est, Jean Le Cam doit ajouter à la frustration d'avancer avec peine l'exigence de vigilance que lui impose l'intense trafic maritime alentours et la présence de plateformes pétrolières. Dans une trajectoire médiane, Dominique Wavre (Mirabaud), passé 8ème hier, poursuit sa remontée sur un rythme métronomique...ce qui est loin d'être le cas de ses deux poursuivants Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered) et Arnaud Boissières (Akena Verandas). Respectivement en 8ème et 9ème position, les deux hommes partisans d'options radicales, à l'ouest pour Arnaud et à l'est pour Javier, affichent les deux plus faibles progressions des dernières 24 h, avec moins de 180 milles parcourus. Entre enchaînement d'empannages éreintants en bordure de rotation de l'alizé pour l'Espagnol et vents évanescents pour le Sablais, extrêmement proche de la côte brésilienne ce matin (A 10 milles de Cabo Frio !), les dernières heures des deux skippers doivent être épuisantes nerveusement...
Encore du portant
Derrière, le prix à payer pour la remontée est beaucoup plus clément. Quand le club des 5 lutte avec les vents de nord, la queue de flotte navigue au portant dans un vent de sud d'une vingtaine de nœuds, Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) en tête, à 3460 milles du leader tout de même. Tanguy de Lamotte (Initiatives-cœur) toujours bien calé à 150 milles dans son tableau arrière, continue sa belle progression. A 4435 milles de François Gabart (MACIF), Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) est monté cette nuit dans le mat pour réinstaller et vérifier ses drisses de tête et de capelage. Un nouvel exploit de l'aventurier qui avait ce matin repris cap au nord-est et filait à près de 15 nœuds de moyenne sur la dernière heure.