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Incontournable la Transgascogne ! Circuit Mini: 660 milles entre Port Bourgenay et Ribadeo -Départ le 24 juillet
Les Mini ont toujours été des laboratoires de R&D pour la course au large. Depuis quelques années pourtant, les évolutions technologiques étaient peu visibles, touchant plus les matières premières, les appendices et les plans de pont que les carènes... En 2009, le Magnum de David Raison fait donc sensation. Il avait osé concevoir, dessiner et construire un bateau révolutionnaire. Depuis, le Magnum étonne, intéresse et ouvre de nouvelles portes de réflexions architecturales.
Une performance unanimement saluée
Pendant trois ans pourtant, David essuie de nombreux revers. La casse est souvent au rendez-vous : son bateau est très puissant mais manque de polyvalence. Pendant trois saisons, courageusement, méthodiquement il fiabilise et peaufine son concept.
Aujourd'hui, à Ribadeo, sur la Transgascogne, il concrétise ce que tout le petit monde de la course au large savait déjà : au reaching (vent de travers) dans du médium, le Magnum est le plus rapide de tous les prototypes. Cette concrétisation est cependant fondamentale pour David Raison. C'est là le premier pas nécessaire pour qu'il puisse élargir encore, si possible, le potentiel de son étonnant Mini.
En tous cas, quelque soit le devenir des rondes carènes, cette victoire de David Raison a fait l'unanimité à Ribadeo, l'ensemble des coureurs a tenu à saluer sa performance.
Beau second, Sébastien Rogues (Eole Génération - GDF Suez) auteur d'un très bon départ, en tête, n'a rien pu faire contre les vitesses moyennes du Magnum, régulièrement supérieures aux siennes. En bon régatier, il ne s'est pas démonté, a donné le meilleur pour limiter l'écart avec le premier. Un vainqueur dont il fut le premier à saluer la performance.
Même raisonnement pour le 3e de l'étape, Nicolas Boidevezi (Défi GDE) : il n'a pas lâché la barre pendant 36h. A la peine en début de course en raison d'un violent mal de tête, il a ensuite tout donné pour revenir sur les leaders, avec succès, bravo à lui.
Belle performance également d'Aymeric Chappellier (La Tortue de l'Aquarium - La Rochelle), 4e : longtemps dans le trio de tête, ce nouveau venu sur le circuit n'a sûrement pas fini de faire parler de lui.
Thomas Normand (Financière de l'Echiquier), victime d'une avarie dès le début de course (Solent déchiré), signe une 5e place en deçà de son potentiel et de ses objectifs... ce n'est que partie remise.
Bref, sous ses allures de run de vitesse, elle n'était pas si évidente et facile que ça cette première étape de la Transgascogne. Sans oublier les abandons sur avarie de plusieurs favoris, en tout début de parcours...
En bateaux de série, les deux premiers se livrent un beau duel, à 3 - 4 milles de distance. Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer) mène toujours devant Pierre Brasseur (Voiles Océan). A 15h ce mardi, ils pointent tous deux à une trentaine de milles de l'arrivée. Epilogue prévu vers 18-19h. La troisième place devrait se jouer entre Jonas Gerckens (Liège Expo 2017) et Renaud Mary (Run'O).
En double, en proto, rien ne bouge : Maxime Dolet et Thomas Cardrin (Vestia Promotions) persistent et signent en tête de leur catégorie. Ils sont eux aussi attendus dans le petit port de Galice en fin d'après-midi, en même temps que les premiers bateaux de série.
En double série, le duo Culnard/Derely (Mingalaba) a pris les commandes : les impératifs de la course ont pris le pas sur les règles de bienséance qui auraient voulues que les dames passent devant...
A Ribadeo, tout le monde sur le pont pour accueillir les concurrents. Le soleil a même fait une apparition... Le vent est lui aussi de la fête. La brise est en effet suffisamment soutenue au large de la Galice pour que les arrivées puissent s'enchaîner toute la journée. Une bonne moitié de la flotte devrait être à quai avant la nuit, ce mardi.
Les premiers mots des premiers
David Raison (Team Work Evolution) : « pas une grosse surprise... mais une très belle satisfaction ! »
« Ce n'était pas uniquement une course de vitesse. Il y a eu de la stratégie sur la remontée vers Belle île, avec quelques coups à ne pas rater. Ensuite, une fois passé Belle île c'était de la vitesse. Les conditions étaient propices, mon bateau a pu exprimer son potentiel. Il commence aussi à être bien fiabilisé maintenant et puis j'ai navigué en conservateur. Il n'aime pas être trop toilé. J'ai même eu jusqu'à deux ris dans la grand voile sur la descente du Golfe.
Je ne sais pas si cette victoire va changer les choses, on sait que mon bateau a un fort potentiel à cette allure là et dans ce « range » de vent, ce n'est pas une grosse surprise... mais c'est une très belle satisfaction pour moi !Je travaille à ce projet « Magnum » depuis 3 ans, j'attendais de concrétiser cela par une victoire d'étape, au moins. Voilà, c'est fait !... Et je suis d'autant plus heureux que ce soit ici, sur la Transgascogne car je suis très attaché à cette course. Ce fut ma toute première épreuve sur le circuit Mini en 1993, et également ma première course avec le Magnum en 2009.
Sébastien Rogues (Eole Génération - GDF Suez) : « très content pour David et... pour moi aussi ! » « Il n'y avait rien à faire contre David... Donc on a essayé de limiter la casse ! J'ai deux heures à rattraper sur la deuxième étape, ce ne sera pas facile mais c'est jouable ! Je suis en tous cas très très content pour lui. Il porte un beau projet et il mérite cette victoire ! Mais je suis très content pour moi aussi ! J'ai pris un bon départ, j'ai bien navigué, je suis passé en tête à Belle île même si j'étais déjà talonné par David. J'étais serein et confiant et tout s'est bien passé. Dans la descente au reaching il fallait être à fond tout le temps, de toute façon avec Nico (Nicolas Boidevezi, ndlr) juste à côté de moi, je n'avais pas le choix. J'ai beaucoup navigué sous pilote : les surfs à 15 - 16 nœuds dans la nuit noire, c'est impressionnant, mieux vaut laisser la barre au pilote, il est plus efficace. J'en ai profité pour me reposer sachant que l'arrivée allait être difficile, ce qui fut le cas avec un vent qui faiblissait... »
Nicolas Boidevezi (Défi GDE) : « j'étais malade au départ, j'ai tout donné ensuite »
« Je suis parti malade, avec un mal de tête carabiné qui ne m'a pas lâché jusqu'à Belle île. Du coup j'ai dormi sur la remontée, j'ai opté pour une route médiane et prudente, loin des cailloux. Arrivé là haut, à Belle île, ça allait mieux, je n'avais pas d'autre choix que d'attaquer : j'ai pris la barre et je ne l'ai plus lâchée ! David a très bien navigué. Je suis vraiment content d'avoir réussi à rester dans le match malgré mon état... mais il a fallu repousser ses limites et se faire mal. Là, je crois que je vais dormir 24 h d'affilée ! »
Les premières arrivées
1 - 747 Teamwork Evolution David Raison Arrivé le 26/07/2011 à 07:01:40 en 1j 20h 59min 40s
2 - 716 Eole Génération-GDF Suez Sébastien Rogues Arrivé le 26/07/2011 à 09:03:51 en 1j 23h 01min 51s
3 - 719 Défi GDE Nicolas Boidevezi Arrivé le 26/07/2011 à 09:12:44 en 1j 23h 10min 44s
4 - 788 La tortue de l'Aquarium la Rochelle Aymeric Chappellier Arrivé le 26/07/2011 à 09:46:10 en 1j 23h 44min 10s
5 - 787 Financière de l'Échiquier Thomas Normand Arrivé le 26/07/2011 à 10:10:34 en 2j 00h 08min 34s
6 - 509 Brunel Luca Schroder Arrivé le 26/07/2011 à 11:04:01 en 2j 01h 02min 01