Pendant ces 81 jours de navigation au contact autour de la planète, il a encore démontré ses talents de régatier en animant la bagarre au sein du peloton de poursuivants. Pendant les premiers jours de course, de la traversée du golfe de Gascogne au large des Açores, il fait même partie des trois meneurs et sera pointé en tête le temps d’un classement le 10 novembre, après le passage du cap Finisterre (à l’intérieur du DST). Il est aussi de ceux qui traversent au cœur de la dépression tropicale Thêta, dans le sillage de Jean Le Cam et Alex Thomson.
Il fait son entrée dans le Grand Sud en 10e position. Il épate son monde et s’étonne presque lui-même. Il écrit : « Je me suis éclaté sur ce premier mois. J'ai pu régater au contact de beaux bateaux. Et se retrouver avec un tel classement à ce moment de la course, c'est incroyable pour un petit budget et une petite équipe comme la nôtre ».
Dans les mers du Sud, ces mers hostiles qu’ils ne connaissait pas, il excelle. En compagnie de Jean Le Cam, Damien Seguin et Boris Herrmann avec qui il ne cesse de croiser le fer, il se régale dans cette régate au contact au portant. Il passe le cap Leeuwin en 4e position. Au cap Horn, le 4 janvier, il est 5e, à peine plus de deux jours derrière le leader Maître CoQ IV.
Il perd un peu de terrain dans un pot au noir, moins facile pour lui que pour ses prédécesseurs et fait son entrée en Atlantique Nord en 9e position… un place qu’il conservera jusqu’à la ligne d’arrivée franchie ce matin devant sa ville, en héros.