« Après trois ans et demi à préparer ce Vendée Globe avec l’ensemble de l’équipe, il y a forcément un peu d’anxiété avant de partir seul à bord de La Mie Câline. Mais je suis surtout excité et très pressé de partir, avec une énorme motivation. Le départ va être piégeux, avec peu de vent et peut-être de la brume, mais c’est également un soulagement de ne pas avoir une météo très forte. Avec 40 bateaux sur la ligne, 80 zodiacs autour et tous les bateaux de passagers, c’est un moment intense, avec une vigilance de tous les instants.
On est prêts, le bateau est prêt, l’équipe est prête et au rendez-vous. Nous sommes passés en « mode » départ, avec le choix des voiles hier matin, et la revue de l’ensemble des configurations possibles pour ce moment crucial. J’ai la chance d’avoir pu travailler avec Gérald Veniard, responsable de la performance du Team, et Kito de Pavant pour travailler sur les différents scénarios, et c’est très agréable d’avoir des plans cadrés, pour dérouler malgré l’émotion et le stress du départ. On va avoir rapidement des choix à faire dès le cap Finistère, ça va vite partir devant donc il faudra rapidement bien se placer.
Le village a été exigeant, avec le retour du public qui est venu très nombreux, mais je pense avoir réussi à maîtriser ces trois semaines, avec du temps pour moi, pour voir ma famille, pour me préparer physiquement en jouant au tennis le matin.
Mon ambition ? Le premier objectif est de finir le Vendée Globe, mais surtout de le finir bien : en harmonie avec mon bateau, l’IMOCA La Mie Câline, en prenant le plus de plaisir possible, et en exprimant au maximum mon bonheur pour le partager avec les gens à terre. Je suis ambitieux, avec l’envie d’entrer dans le top 15, mais pour cela je sais qu’il faudra être patient, et faire une belle course.
Cap sur les Sables d’Olonne, après 85, voire 80, jours de bonheur passés en mer ! »