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La réforme de l’apprentissage présentée par Edouard Philippe est une mauvaise réforme. C’est une réforme qui loin de conduire au développement de l’apprentissage va limiter son développement.Cette réforme va créer de véritables fractures territoriales dans l'accès à l'apprentissage entre les zones métropolitaines et non métropolitaines. Ce n’est guère étonnant, le mépris pour l’aménagement du territoire devient une marque de fabrique de l’ère Macron. Les CFA (centres de formation d’apprentis)vont s’éloigner des territoires renforçant l’abandon de toute une partie des Français. Comment imaginer que le transfert de l’apprentissage à 500 branches professionnelles inorganisées sur le plan territorial ne va pas conduire à une complexification et à un essoufflement du système ? La formation professionnelle dans les lycées va également être victime de ce projet qui va les éloigner des CFA. La bonne réforme aurait été de rapprocher ces deux types de formation. La voie suivie par le gouvernement va dans le sens inverse. Cette réforme donne le sentiment non pas de privilégier l’intérêt général, l’intérêt des jeunes et des territoires mais d’être le fruit d’un deal entre le pouvoir et le Medef. Alors que l’apprentissage est une voie d’avenir, le gouvernement va sacrifier cette voie de formation à quelques marchandages.
Bruno Retailleau , Président du Groupe les Républicains au Sénat
Bruno Retailleau , Président du Groupe les Républicains au Sénat