Un portrait de Gaston Chaissac quand il habitait Sainte-Florence-de-l'Oie
Né le 13 août 1910 à Avallon, décédé le 7 novembre 1964 à La Roche-sur-Yon, Gaston Chaissac était un peintre français ; il est également connu pour ses nombreuses correspondances mais aussi textes et poèmes, publiés entre autres à la N.R.F. et à La Pléiade.
Des correspondances avec Paulhan, Dubuffet
Gaston Chaissac n'arrive en Vendée qu'en 1943 quand sa femmec, une institutrice, est nommée à Boulogne. Le couple s’y installe pour cinq ans. Chaissac, désormais débarrassé du souci de sa survie, peut enfin se consacrer entièrement à ses activités artistiques. En 1944, il participe au Salon des Indépendants. En juin 1945 commence une correspondance avec Paulhan,qui séduit Jean Dubuffet ; ce dernier lui écrit alors à son tour et se porte acquéreur de certaines de ces œuvres. En 1947, nouvelle exposition personnelle à Paris, à la Galerie Arc-en-ciel. La préface est signée Dubuffet, où ce dernier compare l’art de Chaissac à celui des bédouins qui, dans le Sahara, jouent de la flûte en se moquant de la civilisation.
Les chroniques de l'Oie
En 1948, sa femme est nommée dans une autre commune vendéenne, Sainte-Florence-de-l’Oie. Le couple y demeurera treize ans. Années difficiles pour le peintre qui, refusant de jouer le jeu du parisianisme, est aussi rejeté par la majorité des habitants de sa commune: ils le prennent pour un sorcier ou un fou. Il est en proie à une terrible solitude, fort heureusement parfois rompue : visite d’Anatole Jakovsky en 1948 (qui publiera un livre sur Chaissac peu après) et de Dubuffet, qui invite le peintre à participer à l’exposition d’ art brut de la Galerie René Drouin ; visite du photographe Gilles Erhmann en 1955, lequel, entousiasmé, revient en compagnie du poète surréaliste Benjamin Péret. En 1956, Chaissac effectue un bref séjour dans la maison de Dubuffet à Vence. Après cette date, leurs rapports vont en s’espaçant. La dernière lettre de Dubuffet à Chaissac citée dans Prospectus et tous écrits suivants, date de 1961. Après l’envoi d’un texte de Chaissac à la N.R.F. en 1954, celle-ci publiera régulièrement de 1957 à 1960 ses Chroniques de l’Oie, articles humoristiques entrecoupés de réflexions poétiques.
… mais aussi d’André Breton
Ce n’est qu’en 1961, avec l’installation du couple à Vix (Vendée), que Chaissac commence à sortir de son isolement. En 1962 sort le livre de Gilles Erhmann, Les Inspirés et leurs demeures, dans lequel Chaissac se trouve en compagnie d’autres autodidactes. Il occupe toutefois une place prépondérante dans le livre grâce aux textes d’André Breton et de Benjamin Péret. Dans les mois qui suivent, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis s’intéressent soudain à lui… Mais hélas, il est trop tard. Miné par l’anxiété, les difficultés matérielles, les ennuis de santé, Chaissac meurt d’une embolie pulmonaire à l’Hôpital de La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1964.
Des correspondances avec Paulhan, Dubuffet
Gaston Chaissac n'arrive en Vendée qu'en 1943 quand sa femmec, une institutrice, est nommée à Boulogne. Le couple s’y installe pour cinq ans. Chaissac, désormais débarrassé du souci de sa survie, peut enfin se consacrer entièrement à ses activités artistiques. En 1944, il participe au Salon des Indépendants. En juin 1945 commence une correspondance avec Paulhan,qui séduit Jean Dubuffet ; ce dernier lui écrit alors à son tour et se porte acquéreur de certaines de ces œuvres. En 1947, nouvelle exposition personnelle à Paris, à la Galerie Arc-en-ciel. La préface est signée Dubuffet, où ce dernier compare l’art de Chaissac à celui des bédouins qui, dans le Sahara, jouent de la flûte en se moquant de la civilisation.
Les chroniques de l'Oie
En 1948, sa femme est nommée dans une autre commune vendéenne, Sainte-Florence-de-l’Oie. Le couple y demeurera treize ans. Années difficiles pour le peintre qui, refusant de jouer le jeu du parisianisme, est aussi rejeté par la majorité des habitants de sa commune: ils le prennent pour un sorcier ou un fou. Il est en proie à une terrible solitude, fort heureusement parfois rompue : visite d’Anatole Jakovsky en 1948 (qui publiera un livre sur Chaissac peu après) et de Dubuffet, qui invite le peintre à participer à l’exposition d’ art brut de la Galerie René Drouin ; visite du photographe Gilles Erhmann en 1955, lequel, entousiasmé, revient en compagnie du poète surréaliste Benjamin Péret. En 1956, Chaissac effectue un bref séjour dans la maison de Dubuffet à Vence. Après cette date, leurs rapports vont en s’espaçant. La dernière lettre de Dubuffet à Chaissac citée dans Prospectus et tous écrits suivants, date de 1961. Après l’envoi d’un texte de Chaissac à la N.R.F. en 1954, celle-ci publiera régulièrement de 1957 à 1960 ses Chroniques de l’Oie, articles humoristiques entrecoupés de réflexions poétiques.
… mais aussi d’André Breton
Ce n’est qu’en 1961, avec l’installation du couple à Vix (Vendée), que Chaissac commence à sortir de son isolement. En 1962 sort le livre de Gilles Erhmann, Les Inspirés et leurs demeures, dans lequel Chaissac se trouve en compagnie d’autres autodidactes. Il occupe toutefois une place prépondérante dans le livre grâce aux textes d’André Breton et de Benjamin Péret. Dans les mois qui suivent, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis s’intéressent soudain à lui… Mais hélas, il est trop tard. Miné par l’anxiété, les difficultés matérielles, les ennuis de santé, Chaissac meurt d’une embolie pulmonaire à l’Hôpital de La Roche-sur-Yon le 7 novembre 1964.
Le conteur et acteur vendéen Gérard Potier