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OEuvre du peintre et sculpteur Victor Fulconis, la statue fut érigée en 1899 en remerciement du testament de Sébastien Luneau qui, dans la vie comme dans la mort, permit le développement de l’instruction primaire laïque en Vendée. C’est donc naturellement que le financement de la statue fut assuré par une souscription regroupant des donateurs des quatre coins du département. Il convient d’ajouter que le monument fut confié « aux jeunes gens, aux futurs instituteurs qui se succéderont à l’Ecole normale ». Par conséquent, la place de la statue est dans le chef-lieu de la Vendée, endroit central où se situe l’École supérieure du professorat et de l'éducation qui succède, en un autre lieu, à l’institution établie près de la gare en 1883.
Un déplacement de la statue à Bouin, ville natale de Luneau, fait fi de l’héritage artistique de La Roche-sur-Yon. Et pour cause, entre Oran, Riom… Victor Fulconis fut professeur de dessin au lycée de la place Napoléon ; il y forma de nombreux artistes dont le peintre André Astoul. Avec le monument aux morts du collège Edouard Herriot, la statue de saint Lienne en l’église Saint-Louis, une vue du faubourg d’Ecquebouille conservée au musée municipal… la production yonnaise de Victor Fulconis est très liée à la ville et ne saurait être dispersée.
Préparant une publication sur les écoles normales (Histoire, témoignages, bâtiments…), l’association Patrimoine Yonnais est particulièrement touchée par le départ de la statue et souhaite que les dispositions soient prises pour son retour à La Roche-sur-Yon. Dans le cas contraire, autant continuer dans la logique en proposant à Ajaccio de récupérer la statue de Napoléon puisque l’empereur y est né.
L’association Patrimoine Yonnais