Le 25 mai 1804, Napoléon Ier prenait la décision transférer la préfecture de la Vendée de Fontenay-le-Comte à La Roche-sur-Yon et d’y faire édifier une ville, qui prit successivement les noms de Napoléon, Bourbon-Vendée, La Roche-sur-Yon, Napoléon-Vendée puis, définitivement en 1870, La Roche-sur-Yon.
Le 8 août 2008, de retour d’Espagne, le premier consul fit une halte de 6 heures dans « sa » ville. Transperçant d’un coup d’épée les murs de plusieurs bâtiments, situés sur la grande place (la place Napoléon aujourd’hui), il piqua une grosse colère et déclara : « i[J’ai i[répandu l’or à pleines mains pour édifier des palais ; vous avez construit une ville de boue ]i]i». Son ministre de l’Intérieur et des Ponts et Chaussées, Emmanuel Crétet, avait décidé de faire construire la Ville par l’architecte François Cointeraux, un spécialiste du pisé.
Un siège des plus sanglants
A l’occasion du bicentenaire de la venue de Napoléon Ier, la municipalité yonnaise a, ce samedi, offert aux Yonnais plusieurs spectacles gratuits, dont, l’après-midi, la reconstitution du siège de Saragosse. Considéré comme l’un des épisodes les plus sanglants des guerres napoléonienne, ce siège a eu lieu de début décembre 1808 au 20 février 1809. Durant ces 3 mois, il y avait 33 000 hommes du côté des troupes napoléoniennes et 50 000 hommes dans Saragosse assiégé. Les pertes furent terribles : 4 000 morts ou disparus côté français et 54 000 côté espagnol, dont de nombreux civils.
Samedi après-midi, la reconstitution de ce siège a été donnée par des membres de l’association napoléonienne La Garde Chauvin. Pendant une heure, les spectateurs ont vu des charges à cheval, des combats à la baïonnette mais aussi entendu des tirs de canon. Ce spectacle a permis d’admirer les superbes tenues des grognards et le calme des chevaux, mais manquait un peu trop de dynamisme.