Il a été ordonné prêtre par Mgr Cazaux en 1960 et a dû prendre le poste d'organiste à la cathédrale à la suite du décès, à 47 ans, de son prédécesseur l'Abbé Bioget.
Très vite, il a assumé sa mission au sein de l'équipe de Pastorale liturgique et sacramentelle et d'Art Sacré. A Sainte-Ursule, il a créé la chorale "Les Alouettes" qui a donné d'agréables concerts" et enregistré un disque.
En 1962, il a mis en place dans des conditions très rudimentaires, à la Flocellière, le stage des jeunes organistes de Vendée. Les stages ont pris de l'ampleur jusqu'à accueillir 150 jeunes pendant 10 jours, au séminaire jean-XXXIII aux Herbiers, puis au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, et à la fin à St Gabriel de Saint Laurent-sur-Sèvre. Mais sa mission, tout au long de l'année, l'amenait à former, individuellement, ou en groupe, de jeunes organistes qu'il recevait chez lui dans l'aile est du grand séminaire, puis rue de l'Union Chrétienne (actuellement Secours Catholique). Il parcourait le diocèse pour encourager les jeunes et les prêtres et laïcs formateurs.
Il a contribué au rayonnement du grand orgue de la cathédrale en donnant des concerts, en accueillant des organistes de renom, en particulier André isoir, un ami, qui a enregistré l'intégrale de l'oeuvre pour orgue de César Franck, disque couronné par le prix du Président de la République. Et il a eu la joie d'offrir le coffret à Mme Giscard d'Estaing lors de sa visite à Luçon. en complément de cette mission d'organiste, avec Claude Raffin, Bernard Biré, responsables de la musique liturgique, avec les "amis de l'orgue en Vendée", il a mis en oeuvre des concerts prestigieux "Messe de Widor pour 2 choeurs et 2 orgues" Messe Solennelle de Vierne pour 2 orgues et un chœur » les choristes étaient issus des paroisses vendéennes.
Il avait l'art de la parole, ce qui rendait agréables ses conférences "La messe en si" de Bach, "Mozart et la franc-maçonnerie" ou ses voyages en RDA au temps du communisme.
En 1999, il quitte Luçon où Guillaume Marionneau assure la relève, et va servir le diocèse de Bourges. Il y retrouvera Mgr Hubert Barbier, archevêque de Bourges. Dans les paroisses où il a servi, ses homélies étaient appréciées à tel point que les fidèles lui ont demandé de les éditer. Ce qu'il a fait.
en 2016, il est arrivé à la maison de retraite Saint-Martin à Angers où la maladie qui le touchait depuis de nombreuses années s'est aggravée.
Le Père Gaborit aimait la devise de Jean-Sébastien Bach "Soli Deo Gloria", c'est ce Dieu qu'il a servi fidèlement. Parfois un peu catégorique dans ses affirmations, un peu rude, il laisse le souvenir d'un prêtre passionné, passionnant, heureux serviteur de son Eglise. Pour ceux qui le veulent, ils peuvent se joindre à la messe demandée par des Luçonnais reconnaissants à l'égard du Père Abel "Tonton Abel" comme ils aimaient l'appeler, messe qui sera célébrée à 9 h 30 demain matin à la chapelle Sainte-Thérèse, chez les Missionnaires de la Plaine, en union avec la messe de sépulture célébrée presque à la même heure à Angers.