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Aides directes à la presse: 10 à 30% du prix des quotidiens nationaux

La presse quotidienne française (et dans une moindre mesure, la presse hebdomadaire) ne survit aujourd’hui que grâce aux aides publiques. L’ensemble des aides directes, les plus visibles, versées au titre du maintien de la pluralité, représenteront 516 millions d’euros en 2013.



Aides directes à la presse: 10 à 30% du prix des quotidiens nationaux
Un document que c’est procuré le média Enquête& Débat permet de faire le point sur ce qu’ont touché les principaux titres de presse entre les années 2009 et 2011, titre par titre, et le résultat, rapporté au nombre d’exemplaires diffusés, est édifiant.

Le journal Le Monde, subventionné à hauteur de 18 millions par an en aides directes, soit 30.000 euros par salarié (environ 600) et par an, est le grand gagnant de la générosité de l’Etat, suivi par Le Figaro et La Croix puis Libération (pour ne citer que les plus connus).

Or, la mesure du nombre d’exemplaires diffusés n’est pas la plus pertinente. En effet, pour connaître le véritable état de santé d’un journal, il faut s’intéresser aux numéros réellement achetés par des lecteurs, c’est-à-dire les numéros vendu par abonnement et ceux vendus au numéro, en excluant les ventes aux compagnies d’aviation par exemple, qui dopent artificiellement l’étendue de la diffusion.


Si l’on s’intéresse au poids de l’aide par rapport au nombre d’exemplaires vendus, le classement change et le Figaro dépasse alors Le Monde (les subventions directes représentent 17 % du prix de chaque numéro vendu pour Le Figaro, contre 16 % pour Le Monde). Le journal Libération, aux unes outrancières, est le pire du lot, avec près du tiers de son prix de vente subventionné (28 %)…

Limitée aux grands quotidiens nationaux, cette analyse ne prend pas en compte les aides indirectes et autres privilèges accordés à la presse, qui représenteraient plus de 2 milliards d’euros par an, pour l’ensemble de la presse papier, soit 20 % du chiffre d’affaire global du secteur, contre 2 % dans le reste de l’Europe.

En perte de lectorat, à bout de souffle, la presse traditionnelle ne pourra se réformer tant que les aides publiques l’empêcheront de reconquérir un public qui les boude au profit de journaux plus confidentiels aux modèles alternatifs.



Vendredi 15 Février 2013 - 10:03

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