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La coordination des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes organise samedi 11 mai une chaîne humaine.



La coordination des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes organise samedi 11 mai une chaîne humaine.
Samedi 11 mai, à 14 heures, plusieurs milliers de personnes opposées au transfert de l’aéroport de Nantes se donneront la main pour ceinturer les 1 650 hectares de la zone d’aménagement différé (ZAD) de Notre Dame des Landes (Loire-Atlantique). « On va l’entourer pour montrer notre détermination à la protéger », explique Françoise Fresneau, adhérente de l’association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport (Acipa) et membre du comité d’organisation de cette manifestation.
Au moins 25 000 personnes sont attendues pour faire le tour des 25 kilomètres de la ZAD, qui traverse plusieurs communes ou lieux-dits (Notre-Dame-des-Landes, Vigneux-de-Bretagne, La Paquelais, Chanais, Les Ardillières). « Mais nous en espérons le double », poursuit Françoise Fresneau, rappelant que la dernière manifestation sur place, le 17 novembre dernier, avait réuni 40 000 militants selon les organisateurs. « Nous voulons monter que, malgré la légitimité démocratique dont se targuent les porteurs du projet, nombre de citoyens ne sont pas du même avis » assure la militante.

Projet d’aéroport de Notre Dame des Landes: abréger sa lente agonie, en cessant de laisser encore planer de faux espoirs de sa survie, à ses partisans.

Après la remise du rapport de la Commission du dialogue, qui propose en autre

« De chiffrer le réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantiques en associant de façon contradictoire les opposants.........qui invite VINCI à consommer moins de terre et à revoir sa méthode compensation environnementale »

Après celui du Conseil National de la protection de la nature Comité permanent, qui « Fait sienne les douze réserves présentées* dans le rapport et demande que celles-ci soient effectivement prises en compte par les maîtres d’ouvrages Recommande, conformément à ce rapport, la réalisation de compléments à l’état initial, sur une période d’au moins deux années et, en toute logique, l'examen des mesures compensatoires sur la base d'un état initial complet et actualisé. »

Après le rapport du collège d’experts scientifiques relatif à l’évaluation de la méthode de compensation des incidences sur les zones humides relève notamment :« • Une caractérisation initiale insuffisante de la biodiversité ;
• Une analyse insuffisante du fonctionnement hydrologique quantitatif, avec une surestimation de la fonction soutien d’étiage et une sous-estimation de la fonction ralentissement des crues ;
• Une analyse non pertinente de la qualité des eaux ;
• Une insuffisance d’engagement formel des maîtres d’ouvrage quant à l’obligation de résultat ;
• Une absence de méthode explicite de suivi à long terme des mesures de compensation ;
• Une grande difficulté d’appréciation et de fortes incertitudes sur la faisabilité des mesures de génie écologique proposées »

Après l’expertise de l’impact sur l’agriculture (extraits): Bilan des surfaces consacrées à la réalisation du projet

« Au total, la perte nette de surfaces agricoles utilisées est d’environ 865 ha, se répartissant entre la plateforme aéroportuaire (739 ha) et le barreau routier (125 ha). Cette perte représente l’équivalent de 10 années de consommation de SAU liée aux projet d’aménagement et à l’urbanisation sur le territoire de la Communauté de communes d’Erdre et Gesvres et moins d’une année de consommation de SAU pour la Loire AtlantiqueOn constate un défaut d’optimisation de l’espace consacré au projet qui ne pourrait être corrigé sans une révision à la base de la conception des ouvrages»

Après ces 4 rapports pour sortir de l’impasse où se sont engouffrés le Gouvernement, le Conseil Régional, le Conseil Général de Loire Atlantique et les autres collectivités locales, ne reste que la seule solution responsable et sage, de stopper définitivement ce projet du passé, coûteux, inutile, dangereux pour l’environnement, mortifère pour l’emploi et l’agriculture paysanne.

Abréger sa lente agonie, en cessant de laisser encore planer de faux espoirs à ses partisans. Pour les opposants résolus que nous sommes, nous exigeons de lui réserver une fin de vie moins coûteuse, en stoppant toutes études ou expertises complémentaires qui viendront encore alourdir l’addition des dépenses.

Bertrand Lavigne: acteur du Comité des Olonnes opposé au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes


Vendredi 10 Mai 2013
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